Le ministère du Commerce a annoncé hier mercredi 26 août 2020 la formation d’un groupe de travail conjoint avec la Banque centrale de Tunisie (BCT), plusieurs ministères et autres structures, pour régir l’écoulement des importations et la promotion des exportations.
En ce qui concerne l’encouragement des exportations et malgré la « noblesse » de cette finalité, on conçoit mal la position du centre de promotion des exportations (CEPEX) dans toute cette démarche puisqu’il ne figure pas sur la liste annoncée par le ministère du Commerce qui stipule que le groupe de travail est formé de représentants des ministères des Finances, du Développement, de la Coopération internationale, de l’Industrie, de l’Agriculture et de l’institut national de la statistique (INS).
Par ailleurs, ce qui est intriguant c’est plutôt l’« oubli » de l’hémorragie des importations anarchiques qui a détruit l’économie nationale et la réduction de la résolution de cette catastrophe en une simple approche d’optimisation d’écoulement.
Il est à rappeler que d’après les chiffres de l’INS, la valeur des importations durant la période 2011-2019 est de l’ordre de 408.044 millions de dinars soit l’équivalent de 7 fois l’encours de la dette extérieure qui s’élève à 58405,3 millions de dinars, selon les données du rapport annuel 2019 de la BCT, récemment publié.
Faut t-il noter que la recherche de l’équilibre des soldes commerciaux et courants afin de limiter le déficit du budget de l’Etat (-3874 millions de dinars, fin juin dernier) requiert beaucoup de compétence et de courage.
Ainsi, il est fondamental d’avoir l’audace d’ ouvrir le dossier obscur du port de Radès qui est devenu une nébuleuse où des mafieux véreux sévissent en défiant tout le monde. L’ouverture aussi du dossier du contrôle économique, douanier et sanitaire des marchandises dangereuses venant essentiellement de Turquie et de Chine et dont une bonne partie est cancérigène et impropre à la consommation, revêt à son tour une grande importance.
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