Economie

La Tunisie autrefois leader dans le phosphate, doit désormais en importer

La Tunisie autrefois leader dans le phosphate, doit désormais en importer

En quelques années, la Tunise est passée du 5e au 12e rang mondial des producteurs de phosphate jusqu’à ne plus avoir assez de matière première pour ses besoins agricoles, selon un classement de l’Institut d’études géologiques des Etats-Unis.

La nécessité d’importer désormais le minerai illustre le déclin inexorable de cette industrie qui contribuait récemment jusqu’à 4 % du PIB et représentait 15 % des exportations nationales. « Les blocages et sit-in, qui touchent aussi le transport du phosphate, entraînent des dommages directs pour nos clients : déséquilibre financier, perte de la clientèle et de notre position sur le marché international. Cela s’explique par une décennie de laisser-aller et un laxisme observé par tout le monde, sous prétexte de sauvegarder la paix sociale, conduisant ainsi à un sentiment d’impunité », admet Ali Khemili, Directeur général de la Compagnie de phosphates de Gafsa (CPG) à une envoyée spéciale du journal Le Monde.

Depuis septembre, l’entreprise a annoncé devoir importer d’Algérie près de 40 000 tonnes de phosphate qui vont être achetés faute d’une production suffisante à l’échelle nationale. Une première cargaison de 16 500 tonnes est déjà arrivée au port de Gabès. Cette décision, qualifiée de « mal nécessaire mais ponctuel » par Ali Khemili, doit permettre de fournir de l’engrais en quantité suffisante pour la prochaine saison agricole.

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut