Economie

La Tunisie en crise : La diaspora vole à son secours

La Tunisie en crise : La diaspora vole à son secours

Selon une note d’information de la Banque mondiale (BM) sur les migrations et le développement, publiée mardi dernier 11 mai 2021, les transferts d’argent vers la Tunisie des travailleurs à l’étranger, ont connu une hausse de 2,5% en 2020, par rapport à 2019.

Selon la BM, les transferts d’argent vers la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord ont augmenté de 2,3 % en 2020, à environ 56 milliards de dollars.

Cette évolution s’explique essentiellement, d’après l’institution financière internationale, par la solidité des transferts notamment vers l’Egypte et le Maroc qui ont grimpé respectivement de 11 et 6,5%.

Le directeur mondial du pôle Protection sociale et emploi de la BM, Michal Rutkowski a souligné que les transferts d’argent confirment leur rôle de planche de salut pour les populations pauvres et vulnérables, à l’heure où le Covid-19 continue d’exercer un effet dévastateur.

Néanmoins et selon les statistiques de la Banque centrale de Tunisie (BCT), les revenus du travail (en espèces), exprimés en euros, se sont inscrits en hausse en 2020, pour atteindre un record historique de 1,789 milliard d’euros après 1,584 milliard d’euros un an auparavant et 1.230 milliard d’euros en 2010.

Ces transferts ont contribué, entre autres, à l’augmentation des réserves en devises de la Tunisie. La collecte des économies des travailleurs émigrés est retenue par la BM comme une importante ressource pour renforcer les avoirs en devises des pays émetteurs, particulièrement pour éviter l’impact excessif de l’endettement en périodes de crise. Ce qui est le cas de nos jours en Tunisie.

Les économistes expliquent, généralement, l’augmentation des transferts des économies de la diaspora tunisienne par la forte dépréciation du dinar depuis 2011, aux alentours de 30%, en l’occurrence par rapport à l’euro et au dollar.

Toujours selon les économistes, ces transferts auraient pu être plus importants si la Tunisie avait mis en place, depuis longtemps, une stratégie cohérente pour collecter l’épargne de la diaspora tunisienne estimée à plus de 1,4 million dont près de 100000 compétences hautement qualifiées (médecins, ingénieurs, hommes d’affaires, chercheurs…).

Il faut reconnaître que des pays comparables, comme le Maroc, le Liban et l’Egypte, font mieux que la Tunisie, dans ce domaine.

Jusque-là, on impute, essentiellement, la contre-performance, à ce niveau, à plusieurs facteurs s’articulant surtout autour de la lourdeur et la lenteur des procédures administratives en Tunisie, l’absence d’une information économique et financière ciblant la colonie tunisienne à l’étranger et les difficultés d’accès au crédit bancaire local.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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