La Tunisie fait part de son besoin de six à sept câbles sous-marins à fibre optique internationaux afin de renforcer son infrastructure télécoms nationale. Le gouvernement tunisien souhaite accélérer le développement des réseaux de télécommunications dans le pays et faciliter le déploiement commercial de la 5G. Pour atteindre cet objectif, il mise sur les investissements des opérateurs télécoms.
Kamel Saadaoui, chef de cabinet du ministère des Technologies et de la Communication, a déclaré dans une interview à l’Agence Tunis Afrique Presse que la Tunisie avait identifié ce besoin de câbles sous-marins à fibre optique internationaux. Cette initiative vise à diversifier les partenaires dans le domaine des câbles sous-marins et à surmonter les problèmes potentiels, étant donné les coûts élevés associés à ce type d’infrastructure. Jusqu’à présent, l’opérateur historique Tunisie Telecom détenait le monopole dans ce domaine.
Actuellement, la Tunisie est desservie par plusieurs câbles sous-marins à fibre optique internationaux, tels que SEA-ME-WE 4, Keltra, Hannibal, Didon et, plus récemment, Ifriqiya exploité par Ooredoo. En avril 2023, Orange a également annoncé la mise en service d’un câble sous-marin reliant la Tunisie à la France, prévue pour la fin de l’année 2025.
Le renforcement de l’infrastructure télécoms nationale contribuera à améliorer la qualité et la couverture des services télécoms, afin de répondre à la demande croissante de connectivité haut débit de la population et des entreprises. Selon les statistiques de l’Instance nationale des télécommunications (INT), la capacité moyenne de bande passante internationale consommée est passée de 782 gigabits par seconde au troisième trimestre 2021 à 980 Gb/s au troisième trimestre 2023. Pendant la même période, la capacité équipée est passée de 1 210 Gb/s à 1 710 Gb/s.
En investissant dans de nouveaux câbles sous-marins à fibre optique, la Tunisie vise à renforcer son infrastructure de télécommunications et à accompagner sa transformation numérique. Ces développements permettront d’améliorer les services télécoms et de favoriser l’adoption de technologies avancées telles que la 5G.
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