La consommation privée par habitant est estimée à une moyenne de 6142.5 dinars par an durant la décennie 2011-2022. Elle s’est accrue, en terme nominal, au même rythme que la décennie précédente soit au taux annuel moyen de 7.2%, vient de révéler l’Institut Tunisie de la Compétitivité et des Etudes Quantitatives (ITCEQ).
Le niveau de la part de marché interne demeure structurellement modeste ne dépassant pas les 53% en moyenne sur toute la période 2000-2022 ; ce qui requiert une utilisation efficace des facteurs de production pour répondre à la hausse de la consommation de l’économie tunisienne, outre l’amélioration de la compétitivité des produits nationaux pour affronter la concurrence étrangère. Ceci veut dire de la Tunisie importe 47% de sa consommation.
L’ITCEQ souligne aussi que la part de marché de biens sur l’Union Européenne a accusé une baisse de 1.7% en moyenne sur la période 2011-2021(contre une hausse moyenne de 1.2% entre 2001et 2010). Cette baisse a été particulièrement prononcée entre 2016 et 2021.
Les exportations tunisiennes par marché et, à moindre degré, par produit demeurent peu diversifiées. Elles sont concentrées sur les produits des IME et du THC qui accaparent, à eux seuls, plus de 75% des exportations de biens et destinées principalement vers trois marchés de l’Union Européenne (France, Italie et Allemagne).
Pour mémoire, selon les derniers chiffres de l’Institut National de la Statistique (INS), les importations les plus lourdes du pays ne sont pas les produits de base (3480,5 millions de dinars) mais au contraire, il s’agit de biens de consommation pour 9599,2 millions de dinars).
Les importations des biens de consommations proviennent essentiellement de chine (5006,5 MD) et de Turquie (3112,0 MD) représentent 62% du déficit commercial.
L’importation anarchique et irrationnelle est un fléau qui affecte gravement le tissu industriel national face à un mutisme incompréhensible des autorités qui refusent l’adoption de toute mesure le protégeant en l’occurrence dans ce contexte marqué par la hausse des prix à l’échelle internationale.
La Tunisie importe avec une quote-part importante d’hydrocarbures (16%) surtout des produits superflus tels que du plastique, du textile-habillement et des appareils électriques et de l’électroménager dont une forte proportion est bas de gamme ou contrefaite.
Face à cette situation dominée par des importations anarchiques souvent non conformes aux normes et même illégales généralement par des rentiers et des détenteurs de monopoles, les équilibres du secteur extérieur sont fortement exposés et les réserves en devises ne cessent de diminuer.
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