Economie

L’Arabie Saoudite pourrait retirer ses investissements de Chine si les États-Unis le demandaient

L’Arabie Saoudite pourrait retirer ses investissements de Chine si les États-Unis le demandaient

Entre deux géants technologiques

Amit Meda, président exécutif de la société “Alat”, qui opère dans le secteur des semi-conducteurs et de l’intelligence artificielle et est financée par le Fonds d’investissement public saoudien, a récemment déclaré que la société pourrait retirer ses investissements de Chine si les États-Unis le demandaient.

Cette annonce, rapportée par Bloomberg, met en lumière la pression croissante que subissent certaines nations de choisir entre les deux superpuissances technologiques.

Pressions et choix stratégiques

Les fonctionnaires américains ont informé leurs homologues saoudiens de la nécessité de choisir entre la technologie chinoise et américaine, surtout dans le contexte de développement de l’industrie des semi-conducteurs en Arabie Saoudite.

Ces discussions font partie de négociations plus larges concernant les questions de sécurité nationale. Selon Bloomberg, Meda a exprimé son engagement à établir des partenariats fiables et sécurisés aux États-Unis, affirmant que “les États-Unis sont notre partenaire principal et le premier marché pour l’intelligence artificielle et les semi-conducteurs”.

Les ambitions technologiques de l’Arabie Saoudite

L’Arabie Saoudite aspire à devenir un leader régional dans les technologies avancées, en envisageant de construire des centres de données, des entreprises d’intelligence artificielle et des installations de fabrication de semi-conducteurs.

Ces ambitions surviennent alors que les États-Unis scrutent de plus près les relations entre les pays du Moyen-Orient et la Chine, craignant que des pays comme l’Arabie Saoudite et les Émirats Arabes Unis ne servent de canaux pour que Pékin accède à des technologies interdites à l’achat par les entreprises chinoises.

Cas précédent avec G42

La situation n’est pas sans précédent. Les États-Unis ont déjà demandé à G42, une entreprise d’intelligence artificielle basée à Abu Dhabi, de se débarrasser de la technologie chinoise en échange de l’accès continu aux systèmes américains.

Cette exigence a ouvert la voie à un investissement de 1,5 milliard de dollars par Microsoft dans l’entreprise émiratie.

Prochaines étapes pour Alat

Meda a révélé que Alat annoncerait des partenariats avec deux entreprises technologiques américaines d’ici la fin de juin. Il a également mentionné un investissement imminent avec une entreprise américaine, bien qu’il ait refusé de divulguer quels partenaires sont impliqués dans les discussions ou si ces partenariats se concentreront sur l’intelligence artificielle, les semi-conducteurs ou une combinaison des deux.

Cet équilibre délicat entre les exigences américaines et les ambitions saoudiennes en matière de technologie souligne les tensions croissantes dans les relations internationales autour des enjeux technologiques et de sécurité.

L’Arabie Saoudite, tout en cherchant à se positionner comme un hub technologique, doit naviguer avec prudence entre les intérêts parfois contradictoires de ses deux grands partenaires commerciaux.

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