Economie

L’ARP veut 3000 millions de dinars pour dédommager les victimes islamistes de la dictature

L’ARP veut 3000 millions de dinars pour dédommager les victimes islamistes de la dictature

Le président de l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) a adressé une correspondance au chef du gouvernement ayant pour objet l’activation des recommandations du comité des martyrs et des blessés de la révolution et l’application de la loi d’amnistie générale et de la justice transitionnelle.

Le président de l’ARP a indiqué dans sa correspondance que dans le cadre de l’activation des recommandations précitées, le comité sollicite la présidence du gouvernement de mette à la disposition du fonds de la dignité (Karma), de la réhabilitation des victimes de la tyrannie un siège et tous les moyens logistiques et humains, dans les plus brefs délais, afin de lui permettre d’assumer ses missions telles que prévues par le décret gouvernemental Numéro 211 de l’année 2018, promulgué en date du 28 février 2018.

Il est à noter que pour accomplir ce projet qui consiste en l’indemnisation des victimes de l’ancien régime, le chef du gouvernement a nommé fin octobre 2020, Abderrazak Kilani ex-ministre délégué auprès du chef du gouvernement, chargé des Relations avec l’Assemblée constituante dans le gouvernement islamiste de Hammadi Jebali, au poste de président de l’Instance générale des résistants, des martyrs et blessés de la révolution et des opérations terroristes. Rapidement, Kilani est passé aux choses « sérieuses ».

Il a annoncé, le 17 décembre 2020, l’ouverture d’un fonds auprès du Trésor public pour le dédommagement des victimes de la révolution, sur instruction du chef du gouvernement, un cadeau très généreux et exceptionnel à ces « victimes » presqu’exclusivement parmi les islamistes adeptes d’Ennahdha, parti au pouvoir

Kilani a appelé à lancer des campagnes de dons pour soutenir le fonds en question afin de parachever le dossier de la justice transitionnelle initié par l’instance vérité et dignité (IVD) et sa présidente Sihem Ben Sedrine, épinglée par la Cour des comptes pour des affaires de malversation, dilapidation de fonds publics et falsification, transférés au parquet.

Dès le départ, la démarche de Abderrazek Kilani est basée sur la réparation de près de 30 mille personnes, suite à des décisions rendues par l’IVD. Des décisions entachées de vices de fond et de forme, selon le rapport d’audit de la Cour des comptes qui les considère infondées, pour la plupart.

Selon Kilani, un accord sera passé entre le chef du gouvernement et le ministre des Finances qui fixera la méthode de gestion du fonds Dignité. Il s’agit, en réalité d’un fonds dit spécial du Trésor comme la cinquantaine de fonds qui existent déjà, depuis des années et qui n’ont jamais fait l’objet d’audit, au point que les spécialistes les considèrent comme de véritables caisses noires.

Cependant, selon le président de l’Instance générale des résistants, des martyrs et blessés de la révolution, les dédommagements seront alloués par le fonds de la Dignité, chargé de compenser les victimes de la dictature – un terme conceptuellement flou d’après plusieurs rapports officiels – mais le problème est que l’Etat, n’a pas la capacité de payer la somme estimée à 3 milliards de dinars (900 millions d’euros).

Dans un Etat au bord de la faillite, une économie assommée par la crise due à la pandémie, Kilani a oublié de dire aussi bien au trésor public, quasiment vide qu’aux « victimes » où est-ce qu’il ira chercher la coquette somme de trois milliards de dinars pour sa nouvelle instance.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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