Economie

Le code des sociétés commerciales et le port de Radés étouffent l’entrepreneuriat

Le code des sociétés commerciales et le port de Radés étouffent l’entrepreneuriat

Le premier rapport de la Foreign Direct Investment Intelligence (FDI Intelligence), publié en association avec la société de recherche Briter Bridges et intitulé « African Tech Ecosystems of the Future 2021/2022 » a classé différents pays selon une approche indicielle visant à cartographier les écosystèmes technologiques de l’Afrique et à explorer son potentiel, indique l’Institut Tunisien de la Compétitivité et des Etudes Quantitatives (ITCEQ).

L’Africain Tech Ecosystems of the Future a classé 17 pays africains qui comptent plus de 50 start-ups, avec un investissement total supérieur à 500000 $ au titre des années 2019 et 2020 et disposant de plus de 9 pôles technologiques.

On note que l’indicateur global est obtenu en calculant le score de chaque pays au niveau des 7 sous indicateurs suivants : « Potentiel économique », « Convivialité des affaires », « Capital humain et mode de vie », « Coûts relatifs aux affaires », « Connectivité » « Stratégies relatives aux IDE » et « Statut des Startups ».

Selon la Banque Africaine de Développement, l’Afrique dispose du taux d’entrepreneuriat le plus élevé au monde vu que 22% de la population en âge de travailler en Afrique a opté pour le travail indépendant.

Principaux résultats

L’Afrique du Sud est au premier rang au niveau global ainsi qu’au niveau des sous indicateurs « Potentiel économique », « Convivialité des affaires » et « Statut des Startups » avec plus de 700 Startups en 2020 pour une valeur d’investissement de 241M$.

L’Egypte se situe au 3 e rang au niveau global et 1 er au niveau arabe avec plus de 300 nouvelles Startups en 2020 pour un investissement 47M$. Il occupe, également en Afrique le 1 er rang au niveau de « la stratégie des IDE », le 3 e rang au niveau du pilier « Potentiel économique » et le 4 e rang au niveau des piliers « Coûts relatifs aux affaires », « Connectivité », Convivialité des affaires », et « Statut des startups ».

Résultats de la Tunisie

Avec plus de 190 Startups en 2020 pour un montant d’investissement de 3.3M$, la Tunisie occupe le 5 e rang régional et le 2 e rang arabe.

Au niveau des indicateurs partiels, la Tunisie réalise la troisième performance régionale et la 1 ère arabe en termes de « Capital Humain et style de vie ». Elle se classe 3 e au niveau régional et 2 e au niveau arabe dans les domaines liés à la « Connectivité » et à la « Convivialité des affaires » (derrière le Maroc, classé respectivement au 1 e et 2 e rang régional).

La meilleure performance relevée est au niveau de la « Rentabilité des coûts » où la Tunisie se place comme leader africain. La Tunisie occupe le 3 e rang au niveau de l’indicateur « Convivialité des affaires ».

En 2019, les startups labellisées ont généré un chiffre d’affaires de 66 millions de dinars, dont 72% réalisés sur le marché tunisien et ont permis de créer 2 829 emplois.

Principales recommandations

Il a été indiqué que pour améliorer son classement la Tunisie doit assurer le renforcement du cadre institutionnel et incitatif des startups et ce, avec l’assouplissement des dispositions fiscales, la création des fonds d’investissement dédiés aux mesures d’appui pour le dépôt des brevets à l’international, etc.

Egalement, on préconise la création d’un tribunal de commerce qui permettra à la justice commerciale d’être en phase avec les transformations économiques et technologiques en cours en Tunisie et partout dans le monde et ce, à l’instar de plusieurs pays (ex : le Maroc, l’Egypte, La France…) où ce type de tribunal a renforcé les facteurs d’attractivité des investissements directs étrangers et a prouvé son efficacité dans la résolution des litiges commerciaux.

Néanmoins, les recommandations concernent la réforme du code des sociétés commerciales et de la loi régissant l’activité des sociétés d’investissement et des gestionnaires d’actifs afin d’instaurer plus d’instruments de financement.

On évoque, par ailleurs, d’autres restructurations s’articulant autour de ce qui suit :

 L’amélioration de la politique de développement de la logistique d’exportation en veillant à réduire les goulots d’étranglement et à maitriser les perturbations fréquentes au port de Radès, par lequel transitent 80% des échanges de marchandises.

 L’accélération du lancement de la plateforme nationale dédiée à la création d’entreprise qui permettrait de digitaliser tout le processus de création de bout en bout.

 La modernisation des systèmes d’enseignement/formation vu leurs effets sur la préparation des individus à s’intégrer et agir dans la société de l’information.

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