L’alerte est venue d’une sommité de la microbiologie, Yuen Kwok-yung. Le chercheur et médecin hongkongais a fait face aux virus les plus nocifs, donc quand il parle on l’écoute, forcément. Et ce qu’il nous dit c’est que la pandémie du Coronavirus n’est pas le summum des tourments de l’Humanité, il y en aura une autre, encore plus dévastatrice…
La planète Terre, qui n’est toujours pas sortie des affres sanitaires et économiques du Covid-19 et a enchaîné avec les guerres en Russie et au Proche-Orient, n’avait certainement pas besoin d’une nouvelle tuile sur la tête. Est-ce qu’il y a quelque chose à faire pour éviter ce cataclysme qui rétrogradera toute l’Humanité de plusieurs années ? Oui, avance l’éminent chercheur asiatique, mais la fenêtre de tir se réduit à vitesse grand V.
«Le grand public et les dirigeants doivent admettre qu’une nouvelle pandémie surviendra, et probablement plus tôt qu’on le pense», a-t-il asséné dans un entretien à l’hôpital Queen Mary de la ville où il travaille et donne des cours. «Si je fais une prédiction aussi effrayante, c’est parce que, comme on le voit clairement, les changements géopolitiques, économiques et climatiques sont très rapides», argue-t-il….
Les politiciens doivent «revenir à la raison» et solutionner les «menaces existentielles mondiales», alerte Professeur Kwok-yung dans sa nouvelle autobiographie intitulée “My Life in Medicine, A Hong Kong Journey” (non traduit en français). Pendant que les leaders du monde ont les yeux braqués sur des sujets «d’intérêt national ou régional» le microbiologiste est d’avis que le changement climatique fulgurant et les maladies infectieuses qui éclosent devraient être l’urgence absolue. «C’est quelque chose de si important que nous ne devrions pas l’ignorer», a-t-il ajouté.
L’homme, une pointure mondiale des Coronavirus, a décroché son diplôme de médecine en 1981 ; sa réputation a été bâtie en 2003, quand il est parvenu avec ses collaborateurs à isoler et à identifier le syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), maladie infectieuse des poumons provoqué par un coronavirus. Son travail a été décisif pour tester, diagnostiquer et soigner la maladie, laquelle a émergé dans le sud de la Chine et à Hong Kong avant de frapper dans le monde entier.
Son savoir-faire a beaucoup servi quand le Covid-19 a sévi à Hong Kong du fait du faible taux de vaccination, notamment chez les personnes âgées. «Nous avons bénéficié des vingt années d’études qui ont suivi l’épidémie de Sras», mentionne-t-il dans son livre. Les mesures de prévention ont permis de contenir le mal en attendant l’élaboration des vaccins «jusqu’à l’intervention d’autres facteurs que l’on n’a pas pu arrêter ou surmonter (la peur, l’ignorance, une mauvaise communication et la désinformation)», écrit-il.
Rappelons qu’en débit des mesures de confinement très strictes et des quarantaines interminables Hong Kong a recensé près de 3 millions de cas d’infections au Coronavirus, soit près de la moitié de sa population, et plus de 13 800 morts. Alors que dire si une autre épidémie encore plus sévère installe ses quartiers…
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