Economie

Le FMI prévoit un ralentissement du rythme de croissance en Afrique du Nord et au Moyen-Orient

Le FMI prévoit un ralentissement du rythme de croissance en Afrique du Nord et au Moyen-Orient

Même si la perspective de croissance dans la région Moyen-Orient – Afrique du Nord va se renforcer pour les années 2025 et 2026, le Fonds monétaire international s’attend à un rythme beaucoup plus lent que prévu. 

Les prévisions de croissance du FMI sont ainsi revues à la baisse, passant de 4% à 2,6% en 2025, et de 4,2% à 3,4% pour 2026. « Le pic d’incertitude économique mondiale au cours des premiers mois de 2025 commence à affecter les pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (MOAN) et du Caucase et Asie centrale (CAC), en raison de la baisse des prix de l’énergie et du resserrement des conditions financières extérieures », indique le FMI dans ses dernières perspectives économiques pour la région. 

Facteurs d’incertitude

Selon cette nouvelle édition de projections, les « facteurs mondiaux jouent un rôle majeur dans l’incertitude qui règne dans ces pays, amplifiant les sources importantes d’incertitude, notamment les conflits, les foyers d’instabilité politique et la vulnérabilité face aux graves évolutions de la situation climatique ». 

L’aggravation des tensions commerciales dans le monde et une reprise progressive de l’offre de pétrole de l’OPEP+ en sus des sanctions à l’encontre de l’Iran, ainsi que la persistance des conflits dans la région sont autant de facteurs accentuant l’incertitude et ralentissant le rythme de croissance. 

Les incidences indirectes

« Notre analyse montre que les pics d’incertitude provoqués par des chocs mondiaux sont associés à des pertes de production importantes et persistantes tant dans la région MOAN que dans la région CAC », indique le rapport, notant que la poursuite de la forte tension observée depuis le début de l’année induira un désinvestissement et donc une chute de 4,5% de la production par rapport à sa tendance initiale après deux ans dans la région. 

Si la hausse des droits de douane n’affectait pas directement les pays de la région, en raison des exonérations dont bénéficient les hydrocarbures et la faible part des biens hors hydrocarbures dans leurs exportations vers les Etats-Unis, il reste que les incidences indirectes pourraient toutefois être plus importantes. 

Le FMI explique que la hausse des droits de douane provoquera « une baisse de la demande mondiale et ralentira les envois de fonds et les apports liés au tourisme, le resserrement des conditions financières accentuera les pressions financières sur les pays fortement endettés, l’incertitude commerciale affaiblira la confiance intérieure et les investissements, et la baisse des cours de pétrole freinera l’activité dans les pays exportateurs, même si elle pourrait être favorable aux pays importateurs ». 

Que se passe-t-il en Tunisie?
Nous expliquons sur notre chaîne YouTube . Abonnez-vous!

Commentaires

Haut