Economie

Le Ministre intérimaire de l’industrie, Mohamed Boussaid mets les « assises » de la nouvelle stratégie du secteur !

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Dans le cadre du suivi de la mise en œuvre de l’étude stratégique de l’industrie et de l’innovation à l’horizon 2035, une séance de travail a été consacrée, à la fin de cette semaine, par le ministre par intérim de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, M. Mohamed Boussaid , avec la participation de M. Mohamed Al-Aziz Directeur général du Bureau régional du développement et des services pour l’Afrique du Nord à la Banque africaine de développement et deux autres représentants de la Banque, M. Olivier Bretèche et Abdourahmane DIAW, pour suivre l’avancement des travaux de l’étude stratégique pour l’industrie et le l’innovation à l’horizon 2035 dans son avant-dernière étape.

Il s’agit, d’après le Ministère, d’une étape importante, car elle porte sur la détermination des orientations stratégiques de la filière et l’innovation à l’horizon 2035, et permettra ainsi de définir les caractéristiques de l’industrie tunisienne à cet horizon et d’identifier les réformes les plus importantes qui seront adoptées afin de mettre à niveau l’industrie tunisienne, son environnement institutionnel et juridique, et l’infrastructure industrielle et technologique du pays.

Les deux parties ont également discuté des domaines de coopération et de partenariat, notamment après l’achèvement des travaux de l’étude, afin d’accompagner le ministère dans la mise en œuvre du programme de travail qui émergera de l’étude stratégique.

A cette occasion, le Ministère a assuré qu’il a adopté une méthodologie participative pour le préparer en coopération avec les structures de l’Union Tunisienne du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat et toutes les structures ministérielles impliquées avec le secteur industriel (commerce, énergie, transport, équipement, développement, finance, technologies de la communication, enseignement supérieur et recherche scientifique), par l’organisation de plusieurs forums régionaux pour impliquer les structures industrielles régionales et la société civile afin de présenter leurs suggestions et visions pour le développement du tissu industriel au niveau régional.

Une réunion consultative devrait être organisée pour enrichir davantage ces dispositions le 20 octobre 2021, selon le Ministère.

Toutefois, l’intervention du ministre M. Mohamed Boussaid dans un volet hautement stratégique qui est l’étude de la reconfiguration du secteur industriel en tant que ministre intérimaire semble inappropriée de par ce statut d’autant plus qu’il a un profil et un parcours purement administratifs très loin de l’industrie et de ses stratégies.

Rappelons aussi, que M. Boussaid a complètement échoué dans sa mission au Ministère du Commerce et de développement des exportations suite aux scandales répétitives en ce qui concerne l’incapacité de contrôler la hausse généralisée des prix causée par les monopoles que M. Boussaid est supposé mettre en œuvre un plan pour faire face à leur pratiques.

Concernant l’état actuel du secteur industriel, celui-ci qui est affaibli par les répercussions de son non soutien par le gouvernement lors de la crise COVID, traverse une phase difficile à cause de la concurrence frénétique du marché parallèle, les difficultés d’accès au financement et aux marchés extérieurs et les obstacles bureaucratiques.

Le faible volume de production ne lui permet pas également de réduire ses coûts d’exploitation.

Durant les sept premiers mois 2021, l’investissement déclaré dans le secteur industriel a atteint le montant de 1509.3 millions de dinars (MD), contre 1766.7 MD lors des sept premiers mois 2020, enregistrant ainsi une baisse de 14.6%, indique le bulletin de conjoncture de l’Agence de Promotion de l’Industrie et de l’Innovation (APII).

En outre, selon l’agence, les investissements industriels à 100% étrangers et en partenariat sont passés de 690.1 MD durant les sept premiers mois de l’année 2020 à juste 670.0 MD durant la même période de l’année 2021, enregistrant ainsi une baisse de 2.9% pour confirmer, à cet effet, leur tendance baissière nettement constatée au terme du premier semestre écoulé (14,2%).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek