Economie

Le montant des crédits fonciers agricoles chute à seulement 9,4 millions de dinars en 2022

Le montant des crédits fonciers agricoles chute à seulement 9,4 millions de dinars en 2022

D’après le dernier bulletin récapitulatif sur les résultats d’investissement durant l’année 2022 de l’Agence de promotion des investissements agricoles (APIA), 58 crédits fonciers d’un montant de 9.4 millions de dinars ont été octroyés, en 2022 – soit l’équivalent du prix d’une exploitation agricole moyenne – contre 67 crédits d’une valeur de 10.8 millions de dinars durant l’année 2021.

Ces prêts permettront l’intégration de 519 hectares de terres dans le cycle économique contre 693 en 2021.

Toujours selon l’APIA, au cours de l’année 2022, la valeur des opérations d’investissement déclarées s’est située à 1315.2 MD contre 1308.6 MD en 2021, enregistrant ainsi une baisse de 2.5% en nombre et une augmentation de 0.5% en valeur. Par rapport au plan de développement 2016-2020, les déclarations ont connu une baisse de 20.6% en nombre et de 6.2 % en valeur.

L’agence n’avance aucune explication quant à l’insignifiance du montant des crédits fonciers agricoles qui se poursuit depuis des années.

Selon plusieurs rapports spécialisés parus ces dernières années, les investissements agricoles sont en recul et ce, pour des raisons liées essentiellement aux contraintes structurelles (la situation foncière des exploitations) et conjoncturelles (coût élevé à l’importation), aux rigidités caractérisant le processus d’octroi des crédits bancaires, aux coûts du capital et du travail.

D’ailleurs, les investissements approuvés l’an dernier ont bénéficié de subventions de seulement alors que le taux de crédit est passé à 20.8 %, après avoir été de l’ordre de 19.3 % au cours de l’année 2021.

Les entrepreneurs privés dans le secteur de l’agriculture sont également confrontés à des problèmes d’insécurité qui impactent négativement l’investissement dans le domaine (vol de bétail et détérioration du matériel destiné à l’irrigation).  

Les flux d’investissements directs étrangers (IDE) dans le secteur de l’agriculture restent volatiles et très limités. Le total des IDE agricoles n’a pas dépassé 6 millions de dinars fin septembre 2022, soit seulement 0.4% du total des flux d’IDE (hors énergie).

Le secteur agricole qui a sauvé relativement les meubles lors de la crise du Covid-19 reste structurellement un secteur négligé et marginalisé en l’absence de toute approche visant son développement.

Il importe de rappeler que l’Observatoire national de l’agriculture (ONAGRI) a évoqué que la balance commerciale alimentaire a enregistré, en 2022 un déficit de 2920.2 millions de dinars, contre -1942.1 millions de dinars l’année précédente.

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