Economie

Le nouvel ambassadeur de la Finlande à Tunis voit grand et va vite

Le nouvel ambassadeur de la Finlande à Tunis voit grand et va vite

C’est l’émissaire d’un pays très discret mais dont le modèle économique et sociétal séduit le monde entier qui a reçu Tunisie Numérique. Le tout nouvel Ambassadeur de la Finlande en Tunisie, Teemu Sepponen, démarre en trombe dans un pays dont il a vite évalué le potentiel et les possibilités de partenariats. Dans ses locaux nichés sur les berges du lac de Tunis, un endroit très inspirant qui lui rappelle sa patrie, il expose sa vision de l’avenir des relations bilatérales entre la Finlande et la Tunisie…

Une bonne base pour bâtir un avenir commun prospère

Une première confidence : Son Excellence a fait de “belles rencontres en Tunisie“, avec des personnes dont il magnifie la sympathie, la profondeur d’esprit et le souci de donner la meilleure image de leur pays. Et cela donne une indication sur les qualités intrinsèques des Tunisiens, sur le niveau de leur éducation, sur leur richesse culturelle, sur les compétences locales. Pour M. Sepponen la Finlande et la Tunisie ont un point commun : Elles comptent sur leur capital humain, leurs ressources humaines. Et ça c’est une très bonne base pour bâtir un avenir commun.

L’ambassadeur de la Finlande a été impressionné par ce qu’il a vu en Tunisie, par la qualité des produits tunisiens, par le niveau de développement. Par où commencer pour aider la Tunisie à se hisser aux paliers supérieurs ? L’émissaire d’Helsinki commence par ce qui fait la force de son pays, une voie que la Tunisie a commencé à explorer : Des petites entreprises dynamiques, des entreprises innovantes, des Startups à la conquête du monde, une culture entrepreneuriale bien ancrée, un grand intérêt pour les sciences naturelles, un bon vivier d’ingénieurs, etc.

Les chantiers prioritaires de la relation bilatérale

Je veux trouver des possibilités de partenariat (…). Je veux des partenariats gagnant-gagnant“” a dit sans détours l’ambassadeur de Finlande en Tunisie. Il a ajouté que le marché russe étant fermé du fait de l’agression russe contre l’Ukraine et des sanctions internationales, la Finlande cherche plus que jamais de nouveaux horizons en Afrique et au Moyen Orient, et la Tunisie a toute sa place dans cette redistribution des cartes…

Selon lui la position et l’expérience de la Tunisie en Afrique et au Moyen Orient peuvent être capitalisées pour former ensemble, avec la Finlande, un couple très dynamique pour améliorer le commerce international (…). La Tunisie a besoin de commercer avec les autres, de développer son économie”. Mais comment propulser le partenaire tunisien ? Comment l’aider à atteindre ses objectifs ?

Teemu Sepponen est formel : les chantiers prioritaires sont les réformes économiques et la modernisation de l’administration pour la mettre au service du développement. Il faut en finir avec la bureaucratie pour libérer les énergies et les échanges avec d’autres pays. Selon lui c’est ce qui va muscler le tissu entrepreneurial local, développer les industries et rendre les exportations plus florissantes. La Finlande peut développer ses propres projets en Tunisie mais aussi apporter son concours aux programmes lancés par la BERD, la BEI, la Banque mondiale et l’Union européenne.

Le filon en or de l’énergie verte

La cheffe du gouvernement tunisien, Najla Bouden, a rencontré récemment son homologue finlandaise, Sanna Marin, dans le cadre de la Conférence des Nations-Unies sur les changements climatiques (COP27). La Tunisie était en bonne place à Charm el-Cheikh, parce qu’elle est en première ligne parmi les pays qui seront le plus impactés par le réchauffement climatique, et les dégâts se font déjà ressentir avec ce beau temps et cette sécheresse très inhabituels à cette période de l’année. Et s’il y a un pays qui peut aider la Tunisie à prendre le virage des énergies renouvelables c’est bien la Finlande. Les Italiens s’activent déjà en Tunisie mais l’expertise finlandaise permettrait de faire des bonds spectaculaires…

Les Finlandais ont très vite trouvé leur voie dans ce changement de paradigme économique que nous impose l’état désastreux de la planète. L’avance de ce pays nordique en matière d’énergie verte est telle qu’il s’est engagé à atteindre la neutralité carbone dès 2035. Rappelons que l’Union européenne, au meilleur des cas, fixe l’échéance à 2050 et les USA, deuxièmes plus gros pollueurs de la planète – derrière la Chine -, avancent 2030 pour baisser de 87% leurs émissions de méthane, un gaz dont on connait la nocivité pour la cause d’ozone. La Tunisie a donc intérêt à saisir la perche que lui tend l’ambassadeur finlandais.

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