Quelques heures avant l’annonce par le chef de l’État de la dissolution de l’Assemblée des représentants du peuple jusque-là gelée, et de l’activation de l’article 72 de la Constitution, nous avions eu l’humilité et aussi l’audace de l’appeler à « se ressaisir ». Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que nous le faisons. L’audace, pacque ce n’était pas sans risque connaissant le pouvoir de grandes nuisances de la secte et de ses ramifications.
Notre texte avant Le 20h :
Le Président KS devra se ressaisir
Dans un communiqué publié sur sa page Fb (!), le chargé de l’information et de la communication de l’ARP ( dont les activités sont gelées), a annoncé que le parlement a aujourd’hui approuvé l’annulation des mesures exceptionnelles mises en place depuis le 25 juillet 2021. La même source indique « qu’ ’une loi sera à ce titre publiée dans le JORT et sur le site du parlement et entrera en vigueur juste après le vote ». Sic.
« Sera publiée dans le JORT », une telle assurance est inouïe et complètement ridicule. Et c’est dangereux. Mais le plus ridicule, c’est la position du président Kais Saïd qui voit l’Etat s’effriter devant ses yeux et laisse faire…
Aujourd’hui, la Tunisie paie et va encore payer la fourberie des islamistes, leurs complicité manifeste avec l’étranger au mépris de la volonté exprimé par de larges franges des Tunisiens le 25 juillet 2021 .
Le Président de la République ne semble toujours pas saisir l’importance du facteur temps en politique. Il n’a pas non plus été en mesure de comprendre les positions des puissances étrangères qui lui étaient assez favorables après le 25 juillet préférant rester dans rhétorique puriste et rigide.
Il en a rajouté aux nombreux blocages dont souffre la Tunisie aux plans politique, économique, financier, diplomatique et social….
Au moment où Ennahdha courtisait les Américains et les Européens, la diplomatie tunisienne était complètement out. Des dizaines d’ambassadeurs rappelés depuis des mois à Tunis, une diplomatie sans repères, ni constance.
Dans le sillage du 25 juillet, de grands patriotes, absolument désintéressés, avaient cherché à mettre à contribution leurs connaissances et leurs expériences, en vain. De même qu’une nouvelle génération de politiques, plus exactement de la société civile, tout aussi désintéressée , avaient inlassablement cherché à conseiller, à éclairer Carthage.
Le président Kais Saïd devra se ressaisir. Le peuple applaudira alors de nouveau l’acte historique du 25 juillet 2021.
Après Le 20h : Merci Monsieur le Président. Restez toujours à l’écoute.
Jawhar Chatty
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