Le taux de l’endettement de l’Etat tunisien rapporté au PIB est estimé, d’après les dernières données du bulletin des statiques financières de la Banque Centrale de Tunisie (BCT) paru au mois de juillet dernier sous le numéro 223, à 79,7% alors que le taux d’endettement des autres agents économiques non financiers est évalué à 87,4%.
En somme et aux prix courants, le taux de l’endettement total par rapport au PIB est de 167,1%. Ceci révèle l’ampleur du recours à l’endettement ce qui fait de l’économie tunisienne une économie d’endettement par excellence.
Toujours d’après le bulletin de la BCT, l’encours des crédits à l’économie s’est élevé à fin 2022 à 104467,5 millions de dinars tandis que l’encours des créances sur l’Etat a atteint 19450,1 millions de dinars.
La notion d’économie d’endettement décrit en Tunisie une situation structurelle qui accorde une place prédominante aux établissements de crédit comme agents assurant l’allocation des capitaux (la répartition des capitaux en fonction des besoins), tandis que l’État les incite au niveau de cette dynamique.
En termes d’inconvénients, une économie d’endettement engendre l’inflation rampante, ne permet pas une allocation optimale de l’épargne et n’est pas adaptée aux économies ouvertes.
Le système financier actuel en Tunisie nécessite de favoriser la réaction de nouveaux canaux de transmission entre capacités et besoins de financement, fonctionnant différemment de ceux existant, afin de mieux répondre à la diversité des situations.
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