Economie

Le vent tourne pour la voiture électrique en Europe : un avenir incertain

Le vent tourne pour la voiture électrique en Europe : un avenir incertain

Alors que les voitures électriques étaient considérées comme l’avenir incontesté de l’industrie automobile, il semble que le vent soit en train de tourner.

Malgré les affirmations selon lesquelles les véhicules électriques sont la solution aux enjeux environnementaux et aux problèmes de dépendance aux combustibles fossiles, il existe des signes inquiétants qui remettent en question la viabilité à court terme de cette transition électrique.

Des ventes qui peinent à décoller

Les partisans des voitures électriques ont célébré récemment une augmentation de 20% des ventes en Europe au cours du mois d’août, atteignant ainsi un record historique. Cependant, cette progression est encore loin d’être satisfaisante, notamment après les investissements massifs réalisés par les constructeurs pour développer des modèles électriques. De plus, les constructeurs automobiles, autrefois optimistes, ne cachent plus leur inquiétude face à la croissance stagnante des ventes.

La question qui se pose est de savoir si nous nous rapprochons d’un plafond de verre pour l’industrie automobile électrique. Il est important de prendre en compte le contexte international, notamment l’impact de l’inflation sur le pouvoir d’achat des consommateurs. Les voitures électriques demeurent inabordables pour la grande majorité de la population, et l’objectif de 2035, date à laquelle la vente de voitures thermiques neuves sera interdite, suscite de fortes inquiétudes parmi les constructeurs.

Une vague de licenciements chez Volkswagen

L’une des nouvelles les plus marquantes récemment a été la vague de licenciements chez Volkswagen, l’un des plus grands constructeurs automobiles au monde. Volkswagen prévoit de supprimer 269 emplois dans son usine de Zwickau. Cette décision découle en partie de la suppression des incitations gouvernementales allemandes à l’achat de voitures électriques, qui avait initialement stimulé les ventes.

De plus, la hausse des prix de l’énergie et la baisse du pouvoir d’achat en Europe ont également contribué à la pression financière sur les consommateurs et à la réduction de la demande de voitures électriques. L’énorme investissement de plusieurs milliards d’euros de Volkswagen dans la transition vers l’électrique a également contribué à cette décision de licencier, ce qui suggère que l’industrie électrique ne se porte peut-être pas aussi bien que prévu.

 

 

Des frais de douane plus élevés pour contrer les constructeurs asiatiques ?

En outre, l’enquête européenne sur les subventions publiques chinoises aux constructeurs de voitures électriques avance. Cette enquête pourrait déboucher sur une augmentation des frais de douane pour les voitures asiatiques, notamment chinoises, qui inondent le marché européen. Actuellement, les véhicules électriques importés en Europe sont soumis à des droits de douane de 10 %, mais l’Union européenne envisage de porter ce chiffre à 20 %. Elle cite en exemple les États-Unis, où les droits de douane sont de 27,5 %.

La Chine, de son côté, affirme que ses subventions sont légitimes et qu’elles sont le résultat de ses investissements passés dans l’industrie électrique. Les récentes démarches de l’Europe ont suscité des tensions commerciales avec la Chine, menaçant ainsi les relations économiques et commerciales entre les deux géants économiques.

Il est indéniable que la voiture électrique reste une technologie prometteuse pour l’avenir, mais les défis actuels sont nombreux. Les ventes en deçà des attentes, les licenciements chez les constructeurs automobiles et les tensions commerciales internationales sont autant d’obstacles qui pourraient freiner la transition vers l’électrique. Il reste à voir si l’industrie saura surmonter ces obstacles ou si le vent continuera de tourner, mettant en péril l’avenir de la voiture électrique.

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