La région MENA est l’une des régions du monde les plus touchées par le changement climatique.
Les changements climatiques sont notamment liés à une augmentation de la concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère et à une modification de la végétation terrestre, ce qui pourrait avoir un impact négatif sur la croissance économique de la région.
Nouveaux indicateurs
Jeudi 14 mars 2024, le Fonds monétaire arabe (FMA) a publié une étude intitulée « Changement climatique et croissance économique dans le monde arabe. ». L’étude a examiné l’impact des changements climatiques sur la croissance économique dans un certain nombre de pays arabes, dont douze pays, dont la Tunisie.
Elle a utilisé les données de séries chronologiques transversales pour une période s’étendant de 2010 à 2019, et divers indicateurs ont été utilisés pour mesurer l’impact du changement climatique, tels que les changements de température de surface, le degré de concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, l’indice d’occupation du sol et la variation du taux de précipitation.
Le FMA a conclu que le changement climatique a un impact négatif sur la croissance économique dans les pays arabes sélectionnés, principalement en raison d’une augmentation de la concentration de dioxyde de carbone dans l’atmosphère et d’un changement dans la végétation terrestre.
Efforts d’atténuation
L’étude de l’organisation souligne l’importance de mettre en œuvre un ensemble complet de politiques et de stratégies susceptibles de contribuer à atténuer les effets du changement climatique et à promouvoir une croissance économique durable dans la région.
Ces politiques comprennent l’augmentation des investissements dans les sources d’énergie renouvelables, l’expansion de la création d’infrastructures énergétiques plus durables, l’encouragement de l’utilisation de moyens de transport respectueux de l’environnement et le lancement d’initiatives visant à accroître la couverture verte grâce à des programmes de boisement et de reboisement, en plus d’encourager des pratiques agricoles durables qui conserver l’eau et réduire… De l’érosion des sols, et encourage une utilisation responsable des terres.
Mesures pour la Tunisie
Selon un rapport de la Banque mondiale (BM), la prise de mesures urgentes d’adaptation pour faire face au changement climatique et décarboner le secteur de l’électricité pourrait faire grimper la croissance du PIB en Tunisie à 8,8%.
En revanche, l’inaction pourrait provoquer des pertes de PIB allant jusqu’à 3,4% d’ici 2030 et de 6,4% d’ici 2050 entraînant des pertes annuelles qui devraient se chiffrer à environ 5,6 milliards de dinars, soit environ 1,8 milliards de dollars.
Les coûts économiques de l’inaction pourraient aussi provoquer des pertes de 14,9% de la valeur ajoutée agricole et de 6,5% du solde du compte courant du pays d’ici 2030.
Pour décarboniser le secteur de l’énergie, le rapport de la BM estime à 34 677 millions de dollars les investissements cumulés (publics et privés) nécessaires.
Pour accroître la résilience face à l’élévation du niveau de la mer aux inondations, 2 230 millions de dollars d’investissements publics et privés cumulés sont nécessaires à l’horizon 2050 alors qu’afin de remédier à la pénurie d’eau, les investissements publics et privés cumulés nécessaires sont estimés à 17 055 millions de dollars.
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