Dans une déclaration aux médias, le chef de la Chambre nationale des marchands de vêtements usagés, Sahbi Maalaoui, a dénoncé hier, lundi 26 décembre, la décision relative à l’imposition d’un dinar sur chaque kilogramme de vêtements usagés conformément à la nouvelle loi de finance et ce afin de mobiliser ces ressources vers le Fonds de lutte contre la Pollution.
Chaque conteneur de vêtements usagés contient toujours un pourcentage non négligeable de « déchets » invendables selon Maalaoui, qui a exprimé son étonnement du fait de l’obligation de payer des frais qui peuvent atteindre 6 mille dinars supplémentaires pour un conteneur de vêtements usagés sans en tirer forcément de revenus.
Il a souligné que les prix des vêtements usagés connaîtront une augmentation significative après cette décision, qui pourrait atteindre 25%, ajoutant que le secteur sinistré par la pandémie du Covid-19, a été touché de plein fouet par la nouvelle loi de finance qui pourrait rendre ce secteur inaccessible aux franges les plus faibles de la société.
Il est à rappeler qu’en 2016, et avant la propagation de la pandémie, la Tunisie importait annuellement, plus de 80 mille tonnes de vêtements usagés qui sont répartis sur plusieurs dépôts dans toutes les régions du pays, d’après la Chambre nationale syndicale des commerçants grossistes fripiers.
Le chiffre d’importation a plus que doublé en 2019, atteignant les 200.000 tonnes. Cela dénote l’importance du secteur qui est, tout de même, menacé par l’informel.
Le secteur regroupe 288 commerçants de gros, 3.689 commerçants de détail, et environ 10.000 travailleurs exerçant sur le terrain, dont une grande majorité ne bénéficie pas d’une couverture sociale, selon des données officielles.
Environ 2.000 commerçants détaillants de vêtements d’occasion exercent sans autorisation, selon les chiffres de la chambre.
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