Tunisie

Les Tunisiens se préparent à une rentrée difficile

Les Tunisiens se préparent à une rentrée difficile

Inflation, pénurie (pain, médicaments, farine, semoule, boissons gazeuses…), dégradation du pouvoir d’achat, tensions politiques et syndicales…Les Tunisiens se préparent à une rentrée à plusieurs difficultés. 

La rentrée 2023-2024 s’annonce difficile. A quelque jours de la rentrée le 15 septembre, l’inflation persiste à un niveau élevé et confirme l’érosion de la classe moyenne à cause de l’augmentation excessive et continue du coût de la vie et la baisse du pouvoir d’achat. Cela est accompagné d’un taux de chômage élevé. Ça n’augure rien de bon! 

Il ne faut pas d’abord oublier qu’en septembre tombent les factures  qui représentent un autre casse-tête pour les budget des ménages. Puis, après la crise du pain, la peur d’une nouvelle pénurie qui pourrait toucher d’autres produits s’installe peu à peu et gagne du terrain.

Récemment, l’appel des professionnels de la filière laitière à une augmentation immédiate du prix du lait à la production pourrait, avec la pénurie du café et la hausse de son prix, provoquer des difficultés d’approvisionnement en lait, un produit de première nécessité notamment en période de la rentrée scolaire. Dans ces conditions, le scénario des files d’attente depuis les premières heures de la journée devant les grandes surfaces et les petits magasins est à ne pas écarter.  

Des personnes interviewées par Tunisie Numérique ont été unanimes pour dire que la rentrée est devenue hors de prix, avec des fournitures qui ont carrément triplé de prix par rapport à l’année dernière. Ils ont assuré que le coût de la rentrée s’élève à 100 dinars pour les élèves de première année, pour grimper jusqu’à 1000 dinars pour les élèves du collège et du lycée.

Une flambée est aussi attendue au niveau des prix de l’huile d’olive qui pourraient atteindre cette année le 25 dinars et même plus le litre à cause notamment de la baisse attendue de la récolte suite à la longue période de sécheresse.  

Face à cette situation, le gouvernement a décidé de venir en aide à des enfants issus de familles à revenu limité qui bénéficient du programme “Amen social” à hauteur de 100 dinars, et en continuant d’allouer un montant de 120 dinars à environ 30 000 étudiants issus de familles à faible revenu.. 

Il semble que cela n’a pas apaisé la colère des syndicats et des partis politiques. Le 6 septembre, la centrale syndicale a, lors de la réunion de son bureau exécutif élargi, condamné la cherté de la vie, et la détérioration du pouvoir d’achat du tunisien et l’intention évidente de la levée des subventions.

Un diagnostic partagé avec le Parti Afak Tounes qui a exprimé sa préoccupation quant à la détérioration de la situation économique et sociale en Tunisie face à laquelle font face les Tunisiens, citoyens et entreprises. “Les familles tunisiennes sont aujourd’hui confrontées à une hausse hystérique des prix, à la pénurie des produits de base et à la récession économique…”, déplore le parti. 

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