Les horreurs se multiplient dans la bande de Gaza, où l’escalade de violence continue de faire des ravages. Ce samedi matin, l’école des Tabaïne, située dans le quartier d’Al-Daraj au centre de Gaza, est devenue le théâtre d’une des pires tragédies de ces dernières semaines.
Plus de 100 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées ou portées disparues, après qu’une frappe israélienne a pulvérisé l’établissement qui abritait des civils déplacés.
Une attaque au cœur de la prière
Selon le bureau de communication du gouvernement à Gaza, l’attaque s’est produite alors que les réfugiés, pour la plupart des femmes et des enfants, étaient en pleine prière de l’aube. Des témoins oculaires ont rapporté que les frappes ont commencé immédiatement après l’ouverture de la prière, transformant la scène en un carnage inimaginable.
Le bureau du gouvernement a souligné que la puissance de la frappe a empêché les équipes médicales et les services de secours de récupérer immédiatement tous les corps des victimes.
Une attaque de grande envergure
Le directeur du bureau de communication gouvernemental à Gaza, Ismaïl al-Thawabita, a précisé que trois missiles, pesant chacun deux tonnes, ont été utilisés dans l’attaque. Ces frappes ont non seulement détruit les deux étages de l’école, mais ont également fait exploser les réservoirs de gaz situés à proximité, aggravant encore le bilan humain.
Selon Mahmoud Basal, porte-parole de la défense civile à Gaza, 90 % des personnes présentes dans l’école ont été tuées sur le coup, et la majorité des blessés sont dans un état critique.
Réactions internationales et accusation de crimes de guerre
La communauté internationale a rapidement réagi à cette nouvelle tragédie. La diplomatie égyptienne a condamné fermement l’attaque, la qualifiant de preuve irréfutable du manque de volonté politique d’Israël pour mettre fin à la guerre.
De son côté, le ministère des Affaires étrangères jordanien a dénoncé un acte flagrant de violation du droit international et un ciblage systématique des civils.
Les factions palestiniennes ont également réagi avec force. Le Hamas a déclaré que cette attaque marque une intensification des crimes israéliens, accusant l’armée israélienne d’utiliser des prétextes fallacieux pour justifier ses frappes sur les écoles et les hôpitaux.
Les Comités de résistance populaire ont souligné que ces attaques sont menées avec des armes fournies par les États-Unis, appelant à une mobilisation générale à Jérusalem, en Cisjordanie et à l’intérieur d’Israël.
Un massacre de plus dans une guerre sanglante
Depuis le début de l’offensive israélienne contre Gaza, lancée le 7 octobre 2023, le bilan humain ne cesse de s’alourdir. Plus de 131 000 Palestiniens ont été tués ou blessés, majoritairement des enfants et des femmes. Alors que l’agression se poursuit, en dépit des appels internationaux à cesser les hostilités, les civils paient le prix fort, pris au piège dans un conflit où les bombardements, le siège et la famine font partie de leur quotidien.
La destruction de l’école des Tabaïne n’est que le dernier épisode d’une longue série de bombardements ayant ciblé des centres d’accueil pour les personnes déplacées. Les forces israéliennes ont déjà détruit six autres écoles à Gaza en moins de deux semaines, transformant ce qui devait être des refuges en lieux de mort.
Alors que le Conseil de sécurité de l’ONU a appelé à un cessez-le-feu immédiat, Israël continue de faire fi des résolutions internationales, poursuivant une guerre qui semble ne connaître aucune limite dans son acharnement contre les civils de Gaza.
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