Dans un rapport publié ce vendredi 7 mars courant, la Banque mondiale (BM) estime que le Liban aura besoin de 11 milliards de dollars pour se reconstruire et se redresser économiquement à la suite des dévastations causées par une année de conflit.
« Le coût économique du conflit sur le Liban s’élève à 14 milliards de dollars, avec des dommages aux structures physiques atteignant 6,8 milliards de dollars et des pertes économiques liées à la baisse de productivité, aux revenus perdus et aux coûts opérationnels s’élevant à 7,2 milliards de dollars », précise l’institution financière internationale dans un communiqué.
Sur les 11 milliards de dollars nécessaires, la BM indique qu’entre 3 et 5 milliards devront être financés par le secteur public, dont 1 milliard spécifiquement pour les infrastructures (énergie, services municipaux et publics, transport, eau, assainissement et irrigation). Le reste, soit 6 à 8 milliards, devra provenir de financements privés, principalement destinés aux secteurs du logement, du commerce, de l’industrie et du tourisme.
Le secteur du logement a été le plus durement touché avec des dommages estimés à 4,6 milliards de dollars. Les secteurs du commerce, de l’industrie et du tourisme ont également subi des pertes considérables, évaluées à 3,4 milliards de dollars à travers tout le pays. D’un point de vue géographique, les gouvernorats de Nabatieh et du Sud ont été les plus affectés, suivis par le Mont-Liban, qui inclut la banlieue sud de Beyrouth.
Sur le plan macroéconomique, le rapport révèle que les impacts du conflit ont entraîné une contraction du PIB réel du Liban de 7,1% en 2024, un recul significatif par rapport à une croissance estimée à 0,9% dans un scénario sans conflit. « A la fin de 2024, la baisse cumulée du PIB du Liban depuis 2019 avoisinait les 40%, ce qui amplifiait les effets du ralentissement économique à plusieurs volets et avait une incidence sur les perspectives de croissance économique du Liban », précise la BM.
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