L’association tunisienne de l’investissement en capital (ATIC) vient de publier aujourd’hui lundi 24 mai 2021 son rapport annuel 2020.
D’après le rapport, le secteur du capital investissement a fait preuve de résilience face à la crise du Covid-19 et su relever le défi de soutenir l’économie et les entreprises durant la pandémie afin de renforcer leur potentiel de reprise et de croissance. Courant l’année 2020, le secteur du capital investissement a subi une légère baisse des financements de 7% à 386 MD en 2020. Même constat pour les approbations qui ont légèrement baissé de 9% par rapport à 2019.
Le coronavirus a davantage impacté le capital développement, selon l’ATIC, avec une baisse de 27% en termes d’investissements réalisés et de nombre d’opérations (-26% en un an). Cette baisse équivaut pratiquement au recul des investissements observés dans le pays (baisse des importations de biens d’équipement de 24,6% selon le dernier rapport de conjoncture de la BCT).
Toutefois, les investisseurs ont privilégié le capital-risque avec une progression importante de +40% par rapport à 2020 à 151,2 millions de dinars, investis dans 98 projets. La progression déjà enregistrée en 2019 a continué à un rythme plus rapide en 2020 et s’explique en partie par la mise en application de nouvelles mesures d’accompagnement des restructurations d’entreprises introduites par la loi transversale sur l’amélioration du climat des affaires n°47-2019.
Globalement, c’est le ticket moyen qui a été réduit de 18% par rapport à 2019, étant donné que le nombre d’opérations a augmenté (174 opérations en 2020 contre 154 en
2019). La baisse minime du volume des investissements cache une baisse des opérations de capital développement compensée par l’augmentation des opérations de capital risque.
Les Start-Up ont bénéficié de la modique somme de 5,3 millions de dinars (1,6 millions d’euros) investis dans 18 projets, ne permettant d’atteindre les ambitions avancées lors de l’apparition de la Loi relative à la promotion et à la création de startups.
Le rapport de l’ATIC souligne que restés fidèles à leurs habitudes, les investisseurs ont alloué 180 millions de dinars soit 50% des montants investis dans des projets installés dans les zones de développement régional, pour des considérations fiscales.
Par ailleurs, ils ont mis plus d’argent sur les secteurs des industries des matériaux de construction céramique et verre (+110%) et l’enseignement (+547% de 957 mille dinars en 2019 à 6200 mille dinars en 2020).
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