Economie

L’Observatoire Tunisien de l’Eau met en garde contre la privatisation du secteur de l’eau

L’Observatoire Tunisien de l’Eau met en garde contre la privatisation du secteur de l’eau

Plusieurs articles du projet du code des eaux contribuent à aggraver le problème de la soif des tunisiens et certains d’entre eux appellent clairement à la privatisation du secteur, notamment à travers des projets de partenariats publics-privés (PPP), indique hier vendredi 17 février 2023, l’Observatoire Tunisien de l’Eau.

L’observatoire tient à assurer que le projet du code des eaux comporte aussi des articles anticonstitutionnels du fait de leur position concernant la tarification de l’eau outre d’autres articles qui excluent les populations des régions rurales de leur droit à l’assainissement.

L’ONG a rappelé par ailleurs les recommandations de l’observatoire tunisien de l’économie (OTE), à ce sujet, publiées dans un rapport intitulé « Politique de l’eau : le nouveau code des eaux saura-t-il répondre à la crise de l’eau en Tunisie ? » où il a appelé à ce que le projet du nouveau code des eaux doit disposer clairement que les services liés à l’eau ne sont pas susceptibles de faire l’objet de PPP et que l’eau doit être considérée comme un bien public et non comme un service public ou une marchandise.

L’OTE a demandé la protection du droit de l’accès à l’eau à travers un article excluant le service de l’eau des contrats PPP qui sont loin de représenter un partenariat idéal et qui peuvent comporter un certain nombre de dangers, et ce, d’autant plus pour un bien public aussi sensible que l’eau.

En effet, d’après l’observatoire, les PPP qui sont le plus souvent présentés comme une solution à l’endettement de l’Etat tout en permettant de développer des infrastructures, sont en fait considérés comme un endettement dissimulé. L’endettement est en réalité reporté sur le moyen et long terme, portant le poids budgétaire sur les générations à venir.

Pire, en Tunisie, l’OTE précise qu’avec l’ONAS et la SONEDE déjà lourdement endettés, les PPP risquent fortement d’alourdir ce poids.  Dans le cas du dessalement, la facture peut revenir très chère pour le citoyen, mais particulièrement pour la SONEDE. 

A cet effet, il paraît que l’enjeu de l’eau en Tunisie est un enjeu crucial non seulement pour tous les citoyens mais surtout pour les firmes multinationales et pour les fonds financiers communément dénommés « fonds vautours ».

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