Les liens entre le Maroc et la Chine sont au beau fixe, au point que Rabat est l’un des rares pays à bénéficier du système chinois de défense anti-aérienne FD-2000B. Le dispositif vient d’ailleurs d’être déployé dans le site de Sidi Yahya El Gharb, rapporte Denfensa.com, une plateforme espagnole très au fait de l’actualité dans l’armement.
Le média espagnol indique que le modèle du HQ-9 destiné à l’exportation est équipé de lanceurs verticaux montés sur des camions (cela rappelle les fameux S-400 russes) arborant 4 missiles chacun, “un radar d’engagement HT-233, un radar 3D Type 305A et un radar d’acquisition de cibles à basses altitude Type 120“, rapporte Perspectivesmed ce 20 décembre 2021.
Le système comprend également le radar passif YLC-20 qui a même la possibilité de capter des avions de combat furtifs. Autant dire que le Maroc dispose là d’une défense anti-aérienne redoutable. Et ce n’est pas fini, le royaume chérifien mettra la main prochainement sur un autre dispositif anti-aérien chinois à moyenne portée, le Sky Dragon 50…
D’après des spécialistes des questions militaires, le Maroc veut assurer une protection à plusieurs localités stratégiques. En effet le FD-2000B permet en principe de sécuriser Casablanca, Rabat, Kénitra, Tanger et Fès-Meknès. Et vu que c’est un système de défense mobile, les autorités peuvent couvrir d’autres zones en cas de besoin, en attendant une couverture totale du pays…
Cette acquisition solutionne bien des problèmes pour Rabat. En effet l’exécutif marocain avait jeté son dévolu sur le système de défense américain Patriot, mais a été refroidi par ses contre-performances au Yémen où l’Arabie saoudite opère avec les mêmes engins. Il était question également de se procurer le «Dome de Fer» israélien, mais la réputation de ce dernier a été ternie pas la pluie de missiles palestiniens balancés depuis Gaza qui ont réussi à perforer le dispositif…
Donc pour le moment on en reste au petit bijou chinois. La visite en grande pompe du ministre israélien de la Défense au Maroc n’a pas changé la donne. Reste à savoir si ce sont les bruits de botte du côté d’Alger qui ont alerté le Maroc au point de se précipiter vers l’ami chinois. Reste aussi à savoir si le coup de main de Pékin explique que le Maroc pourrait prochainement faire une fleur à la Chine en extradant un Ouïghour officiellement recherché “pour actes terroristes”…
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