Migrants : le Maroc est un modèle unique en Afrique, de bonnes leçons pour ses voisins

L’immigration, surtout les flux irréguliers, est l’un des plus gros problèmes des pays européens nichés sur les bords de la Méditerranée ; c’est aussi un casse-tête pour les pays de transit en Afrique du Nord. Et chacun se dépatouille comme il peut – ou comme il veut – avec ce fléau des temps modernes. À en croire le ministre marocain de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Aït Taleb, son pays s’en sort plutôt bien. C’est même un modèle du genre, en Afrique et ailleurs…

Lors de la 3ème Conférence internationale dédiée à la santé des migrants et des réfugiés, le mardi 13 juin 2023 à Rabat, le ministre a déclaré que le Maroc offre aux populations réfugiées sur son sol les mêmes droits que ses propres citoyens. Il a tenu ces propos devant près de 120 représentants d’autres nations et organisations internationales et régionales.

Cette rencontre a été organisée avec le concours de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et le Haut-commissariat pour les réfugiés (HCR). La session inaugurale de ce troisième rendez-vous a été présidée par le ministre marocain de la Santé et de la Protection sociale.

Les acteurs présents ont d’abord passé à la loupe les outils pour permettre aux réfugiés et aux migrants du monde entier de jouir de leurs droits à la santé. M. Aït Taleb a déclaré que «le Maroc, grâce aux orientations du roi Mohammed VI, a réalisé d’importantes avancées en matière de santé au profit des réfugiés et des migrants», en insistant sur le fait que «la santé de ces derniers se répercute sur la société».

«La maladie ne connaît ni ethnie, ni pays, ni réfugié, ni migrant, ni frontière. Nous considérons que la santé des migrants et celle des réfugiés constitue la santé de tout un pays», a martelé le ministre.

D’après les dernières données livrées par le Haut-commissariat des réfugiés au Maroc (HCR), le royaume abrite 18 877 réfugiés et demandeurs d’asile à fin février de cette année. Dans le détail on a recensé 9866 réfugiés dans la même période.

Entre le Maroc et la gestion de ce phénomène c’est une vieille histoire, déjà ; en effet entre 2016 et 2018 les autorités ont régularisé près de 50 000 sans-papiers, essentiellement des migrants en provenance de l’Afrique subsaharienne. Le royaume est l’un des rares pays du continent africain à avoir mis en place une législation qui encadre l’intégration sociale des réfugiés et des migrants. Concrètement ils ont droit à la couverture sociale, à l’école pour leurs enfants et aux emplois déclarés. Qui dit mieux ?

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