Sale temps pour le chef de file des islamistes, Rached Ghannouchi. Il portera seul le fardeau des années de dérives que la Tunisie paye très cher et c’est très loin d’être terminé. Les rangs des soutiens de l’ex-président du Parlement se sont dépeuplés – mais il l’avait déjà remarqué quand il s’est rendu à l’ARP après la frappe du 25 juillet -, son mouvement se réorganise comme il peut et fait le dos rond en attendant les autres coups. Ce 1er mai bien calme rappellera à Ghannouchi qu’il ne pourra compter que sur lui, pas même sur ses enfants qui ont mis des milliers de kilomètres entre eux et leur papa…
Soumaya Ghannouchi se contente d’apparaître de temps en temps – si ce n’est pas elle c’est son mari Rafik Abdessalem ; quant à Mouadh Ghannouchi il fait le service minimum à Londres. On l’a vu hier dimanche 30 avril dans une vidéo prise devant le siège de l’ambassade de Tunisie, aux côtés d’une poignée de manifestants venus plaider la cause des détenus politiques.
“Nous nous sommes déplacés aujourd’hui pour lancer un message au monde entier et pour marteler que les crimes de Kaïs Saïed ne s’imposeront pas. Les participants à cette manifestation, venus de partout, sont l’illustration de la vague de soutien pour les prisonniers politiques. Kaïs Saïed tirera sa révérence comme ce fut le cas pour tous les dictateurs du monde arabe, exactement comme Zine el Abidine Ben Ali. Nous demeurons convaincus que le peuple tunisien et les forces libres finiront par l’emporter”, a déclaré Mouadh Ghannouchi.
C’est tout ce que son père aura comme gage de soutien : Une petite manifestation et puis s’en va, jusqu’à la prochaine. La prudence est de mise depuis que l’ex-syndicaliste sécuritaire Issam Dardouri a porté plainte contre Ghannouchi fils, pour du lourd…
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