Salem Sahli, Président de l’Association de l’Education relative à l’environnement à Hammamet a, dans une déclaration à Tunisie Numérique ce mardi, tiré la sonnette d’alarme sur la situation environnementale dégradante dans le gouvernorat de Nabeul notamment dans la ville de Hammamet qui est, selon ses dires, confrontée depuis des années à plusieurs problématiques d’ordre humains et naturels. Salem Sahli énumère les principales problématiques à l’origine de la dégradation environnementale dans la région.
La première problématique, qui est commune à toutes les villes du gouvernorat de Nabeul, est l’habitat anarchique due notamment à l’absence des nouveaux plans d’aménagement urbain comme c’est la cas pour Hammamet qui compte 83 000 habitants, la ville la plus peuplée parmi les villes du gouvernorat de Nabeul où le dernier plan d’aménagement urbain approuvé remonte à 1975.
L’érosion côtière représente le deuxième problème qui est le résultat d’une gestion irresponsable de la part de plusieurs parties prenantes. La dangereuse érosion du littoral la plus active a lieu sur les plages d’une zone côtière d’environ 22 kilomètres où le recul a atteint 5 mètres par an. L’impact économique de cette érosion côtière sera certes négatif sur cette ville touristique méditerranéenne surtout que le tourisme tunisien est essentiellement balnéaire.
Le président de l’Association a tiré la sonnette d’alarme sur les rejets des eaux usées non traitées déversées directement dans la plage de la ville de hammamet.” Cela pourrait causer de graves maladies et présenter un risque sur la santé des habitants!”, a-t-il alerté.
Et d’ajouter qu’à l’heure où le pays est confronté à la stress hydrique et aux changements climatiques, un autre phénomène a été également observé dans la région : la salinisation des eaux souterraines de la nappe phréatique.
Les solutions envisageables consistent, selon Salem Sahli, au retour des techniques de recyclage et de valorisation des eaux usées et la récupération des eaux pluviales comme le retour à la construction de réservoirs et citernes appelés « majels ».
Pour rappel, l’Association d’Education Relative à l’Environnement de Hammamet (A.E.R.E.) est une ONG d’information, de formation et d’éducation pour découvrir l’environnement, le comprendre et participer de façon responsable et citoyenne à sa gestion.
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