La Nouvelle-Zélande simplifie son programme de “golden visa” afin d’attirer davantage d’investisseurs fortunés et relancer son économie.
À partir du 1ᵉʳ avril 2025, l’Active Investor Plus Visa sera remanié, avec la suppression de certaines exigences comme le test de langue anglaise et l’assouplissement des conditions de séjour pour les investisseurs étrangers.
Un visa plus accessible pour stimuler l’investissement
Le gouvernement néo-zélandais, confronté à une récession en 2024, cherche à booster l’économie en facilitant les investissements étrangers. Selon la ministre de l’Immigration, Erica Stanford, la Nouvelle-Zélande doit attirer des capitaux internationaux en offrant un cadre plus flexible et attractif :
“Le capital est hautement mobile et, dans un monde de plus en plus complexe, les investisseurs recherchent un pays stable et sûr pour faire des affaires.”
Le gouvernement a également créé une agence unique pour simplifier les démarches des fonds d’investissement étrangers et mis en place des régulations plus souples pour les visiteurs souhaitant travailler à distance.
Deux nouvelles catégories d’investissement
Le programme remanié sera désormais divisé en deux catégories, chacune avec des exigences spécifiques :
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Catégorie “Croissance” (High Risk Investment)
- Investissement minimum de 5 millions NZD (2,7 Millions euros ) sur trois ans.
- Capital investi directement dans des entreprises ou des fonds gérés.
- Obligation de résidence de 21 jours sur le territoire.
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Catégorie “Équilibrée” (Low Risk Investment)
- Investissement minimum de 10 millions NZD (5,4 Millions euros ) sur cinq ans.
- Possibilité d’investir dans des obligations, actions, projets immobiliers neufs ou biens commerciaux et industriels.
- Obligation de résidence de 105 jours, pouvant être réduite si l’investissement dépasse le seuil minimal.
Cette double approche permet au gouvernement de séduire un spectre plus large d’investisseurs, et pas seulement ceux prêts à prendre des risques élevés.
Un programme en perte de vitesse relancé
L’Active Investor Plus Visa a permis d’attirer en moyenne 1 milliard NZD (548 millions d’euros) par an avant une refonte des règles en 2022 qui a découragé de nombreux investisseurs. Depuis ces changements, seuls 43 dossiers ont été approuvés, générant 545 millions NZD d’investissements potentiels, mais le montant réellement injecté reste bien inférieur.
Une stratégie contraire aux tendances mondiales
Alors que la Nouvelle-Zélande assouplit son golden visa, de nombreux pays prennent le chemin inverse. L’Espagne mettra fin à son programme dès le 3 avril 2025, tandis que le Royaume-Uni, l’Irlande, les Pays-Bas, la Grèce et Malte ont récemment restreint ou supprimé leurs visas investisseurs.
L’Australie, quant à elle, a supprimé son Significant Investor Visa (réservé aux investisseurs de plus de 5 millions AUD, soit 3 millions d’euros), considérant que le programme était utilisé pour acheter des biens immobiliers ou des actifs financiers, sans réelle contribution à l’économie productive.
Des effets attendus sur le marché immobilier
Selon Marcus Beveridge, spécialiste de la migration d’affaires et directeur de Queen City Law, ces réformes étaient attendues depuis longtemps et pourraient redynamiser le marché immobilier néo-zélandais :
“À chaque fois que nous introduisons ce type de mesures, le marché immobilier repart à la hausse. Ce n’est pas tant une question de flux massif d’investisseurs, mais plutôt de cash injection qui donne un coup de fouet à l’économie locale.”
Avec cette refonte du golden visa, la Nouvelle-Zélande espère ainsi renforcer son attractivité et attirer les capitaux étrangers nécessaires à sa reprise économique.
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