Le secrétaire général adjoint de l’ONU aux affaires humanitaires, et coordonnateur des secours d’urgence, Martin Griffiths, a averti qu’une opération terrestre se profilait contre la ville palestinienne de Rafah, malgré des semaines de plaidoyers internationaux pour qu’Israël évite une attaque.
Griffiths a déclaré sur la plateforme « X » qu’une opération terrestre à Rafah ne serait rien d’autre qu’une tragédie indescriptible pour des centaines de milliers de personnes qui ont fui vers l’extrême sud de Gaza pour échapper à la maladie, à la famine et aux charniers.
À son tour, Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé, a mis en garde contre ce qu’il a qualifié de « catastrophe humanitaire » si Israël mettait à exécution sa menace et procédait à une invasion à grande échelle de Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Il a appelé mardi Israël, via la plateforme X, à ne pas procéder à l’invasion, exhortant toutes les parties à œuvrer en faveur d’un cessez-le-feu.
Ces appels surviennent alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est engagé mardi à faire avancer le processus malgré les inquiétudes internationales concernant le sort de plus d’un million de Palestiniens déplacés à Rafah.
Parallèlement, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a averti que toute “attaque militaire contre Rafah constituerait une escalade intolérable et entraînerait la mort de davantage de civils et forcerait des centaines de milliers de personnes à fuir”. Il a exhorté les autorités israéliennes à ne lancer aucune opération de ce type, selon l’Agence France-Presse.
A noter que tous les membres du Conseil de sécurité et de nombreux autres pays ont clairement exprimé leur opposition à une telle opération.
Il convient de noter que de nombreuses organisations internationales et humanitaires, ainsi que la plupart des pays occidentaux, notamment les États-Unis, principal allié de Tel-Aviv, ont exprimé leur inquiétude face à l’assaut sur cette ville, qui abrite plus de deux millions de Palestiniens déplacés des zones du nord et du centre de Gaza.
Les Nations Unies ont confirmé à plusieurs reprises qu’il n’existe aucun endroit sûr dans toute la bande de Gaza où les habitants de Rafah puissent se réfugier.
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