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Par Imed Dérouiche : Danse avec la Mort

Par Imed Dérouiche : Danse avec la Mort

La mort, ce mystère qui nous intrigue, qui hante nos esprits et nous plonge dans l’inconnu serait-elle un moment tragique qui met fin à une vie ou une révélation sur notre existence, sur notre vécu, sur nos faits et surtout sur nos méfaits ?

Ayant frôlé la mort de près à 2 reprises suite au COVID et à un accident de la route tragique, le sentiment subconscient de fin de vie fut une révélation pour faire l’inventaire d’une vie pleine de rebondissements avec ses accomplissements, ses errances et ses intensités.

Frôler ou sentir la mort est un moment empreint de mysticisme, de philosophie et de dimension religieuse.  Et s’il est tragique pour ce qu’il représente pour les proches qui perdent un être cher, il est salvateur et salutaire pour le concerné car il a le mérite de le réconcilier avec sa vraie vie en faisant l’inventaire de tous ses actes et du bilan de toute sa vie avec le bien, le mal, le pardon et la miséricorde.

C’est une étrange sensation qui nous met face à notre conscience et qui nous envoie devant le tribunal divin de la morale. Une expérience existentialiste dans laquelle règne un flou mystérieux semblable au point triple en physique où coexistent les 3 phases différentes à savoir le gaz pour la vie avec ses variantes et ses altérations, le liquide pour la mort avec sa certitude et sa sérénité et le solide pour l’au-delà avec ses récompenses et ses châtiments.  

Un moment unique que j’ai traversé pendant quelques heures et que je m’abstiens de dévoiler les détails par reconnaissance pour la volonté divine qui m’a épargnée ;  par pudeur pour celles et ceux qui m’entourent et  par respect pour ma petite personne, qui a fait preuve de résilience et de courage face l’adversité inéluctable de la mort.

J’ai appris de mes expériences douloureuses mais oh combien salvatrices qu’il convient d’affronter la mort l’esprit tranquille, le cœur léger   et la conscience empreinte de pardon, de don de soi, d’amour pour les autres et d’amour des autres, de solidarité car c’est le moment où la personne écrit sa propre légende pour répondre par ses actes non pas à la justice des hommes mais l’unique justice qui vaille : la Justice Divine.

 Un moment de bascule au cours duquel nous célèbre la vie pendant quelques secondes pour exprimer notre reconnaissance pour ce cadeau divin et pour ceux qui nous ont enfanté, pour démontrer notre persévérance face à l’adversité et pour témoigner de l’intelligence émotionnelle avec toutes ses variantes qui doit nous animer pendant notre passage terrestre.

Sentir la mort est aussi un sentiment qui nous rappelle que quel que soit la position, la fonction, la richesse ou le pouvoir, nous sommes tous égaux face à ce moment da bascule et de rencontre avec sa propre conscience et ses propres convictions.  

Affronter la mort, c’est aussi réconcilier l’Homme avec son environnement avec ses incertitudes, son relativisme, sa rationalité, ses dogmes et ses croyances. C’est un moment où on doit s’affranchir du mal et des médisances pour ne prôner que le bien, le pardon et l’amour avec l’intime espoir d’avoir réussi sa propre légende et aspirer à la récompense ultime ; la Miséricorde.  

Imed Dérouiche

 

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