Les plus optimistes , eux, n’en démordent pas : la morosité est mondiale, la fin d’un grand cycle est cependant pour bientôt ce qui tout naturellement impactera positivement l’économie nationale
Les réalistes gardent eux le silence .
Trois gouverneurs se sont succédés à la tête de la BCT depuis 2011. Mustapha Kamel Nabli, feu Chedly Ayari et Marouen Abassi. MKN y a passé moins de deux ans, torpillé par le président provisoire Marzouki. Chedly Ayari a magistralement occupé le 8e étage de la grande Dame de l’avenue Hedi Nouira avec une vue imprenable sur Montplaisir. Marouane Abassi, très beldi, a désespérément cherché à arrondir les angles sans verser dans les compromissions , ce qui n’est pas peu jusqu’à ce que le « sacro-saint « principe de l’indépendance de l’institut d’émission – dicté par la BM- venait d’être ébranlé…
En arrivant à la BCt, Marouen Abassi disait : « tout sauf l’inflation ! ». Aujourd’hui , le taux d’inflation perçu est à deux chiffres et la croissance économique est de 0,4%.
Trois méritants gouverneurs et un pays en déflation. Il faut le faire !
C’est dire l’exaltante et difficile tâche qui attend le fort modeste Fethi Nouri, le nouveau gouverneur de la BCT. Économiste qui a les pieds sur terre , il est attendu non pas sur le terrain de la technicité mais il sera apprécié à l’aune de sa capacité à convaincre le président Kais Saïd, in fine le seul maître à bord , de la nécessité d’infléchir tout du moins de revoir quelques prises de position au sujet de certains sujets dits sensibles.
Trois grands dossiers attendent le nouveau gouverneur.
Bon vent Monsieur le Gouverneur. Inchallah bittawfik. Au service de la Tunisie .
Jawhar Chatty
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