Politique

Photo du jour : Un changement ministériel sous le signe du recyclage

Photo du jour : Un changement ministériel sous le signe du recyclage

La photo de ce mardi 19 janvier 2021 est celle d’Oussama Kheriji, proposé au poste de ministre de l’Agriculture, des ressources hydriques et de la pêche, lors du remaniement annoncé la fin de la semaine dernière, par le chef du gouvernement Hichem Mechichi. Oussama Kheriji a occupé le même poste dans le  gouvernement Elyes Fakhfakh et il est connu pour être « proche » du parti islamiste Ennahdha.

La proposition de la nomination d’Oussama Kkeriji montre que le remaniement ministériel de Hichem Mechichi n’est qu’un recyclage partiel de certains éléments d’un système politique usé que les partis au pouvoir bataillent pour maintenir en vie à tout prix, un système en faillite sur tous les plans, qui a ruiné le pays et réduit la population à la misère.

Et pour cause, Oussama Khlifi député Qalb Tounes a déclaré hier lundi, que suite au dernier remaniement ministériel, Hichem Mechichi est devenu le chef du gouvernement, au vrai sens du terme.

Il a dit aussi que le gouvernement ne peut pas travailler en l’absence de coordination , faisant sans doute allusion aux partis qui soutiennent le gouvernement Mechichi, jadis gouvernement de « compétences » qui gravite désormais autour d’Ennahdha et de ses alliés.

Sous cet angle, la présidente du Parti Destourien Libre (PDL), Abir Moussi a estimé que le remaniement ministériel touchant onze portefeuilles est « anticonstitutionnel » du fait que le gouvernement aurait dû être jugé au Parlement avant d’opérer tout remaniement.

D’après elle, le chef du gouvernement est seulement habilité à combler les vacances et non pas à opérer un remaniement d’une telle ampleur. Mechichi n’a pas respecté les dispositions de la Constitution, d’après Abir Moussi, puisque ce remaniement ne peut pas être soumis à la séance plénière.

Outre Oussama Kheriji, les autres noms proposés ne sont loin des partis aux commandes de l’ARP. Certains furent proposés par Habib Jemli, avant de voir son gouvernement rejeté, d’autres sont très proches du parti de Nabil Karoui.

Il semble que le système politique actuel ne peut plus puiser dans ses réserves et procède à un recyclage stérile.

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