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Positive media attitude ou le retour de l’ATCE

Positive media attitude ou le retour de l’ATCE

Depuis quelques mois, une nouvelle vague de contenu a vu le jour dans les médias surtout digitaux. Un contenu à forte intonation positive de nature à insuffler la positivité auprès des citoyens, essentiellement auprès des jeunes en perte d’espoir.

Cette tranche dominante de la population qui est la relève du pays. Une relève qui, pour la majorité, a du mal à percevoir un avenir décent.

Un réservoir d’énergie intarissable qui a besoin d’une lueur d’espoir et qui pourrait transformer cette ‘’impuissante frustration ’’en véritables impulsions créatrices.

Cette nouvelle orientation éditoriale est une initiative plus que louable et avant tout constructive.

Jeune ou moins jeune, tout être aussi âgé soit-il, a besoin d’espoir.

Ne dit-on pas que l’espoir fait vivre !

Il faut regarder le bon côté des choses, mais pas que….

Tout le monde s’accorde à le dire: un des acquis majeurs de la révolution est la liberté d’expression.

Après plusieurs années de dictature, la presse est théoriquement ‘‘libérée’’ de la censure constante du régime en place.

Ce quatrième pouvoir, comme aiment à le présenter les puristes, n’est plus contraint de ne présenter que ‘‘le positif’’ imposé par l’ATCE et autre Ministère de la communication. Encore en théorie, puisque ce secteur a un talon d’Achille : le financement.

En parallèle, le pays a été ‘‘infesté’’ d’associations apparues de nulle part. Depuis la révolution, le nombre d’associations est passé de 8000 à 23.609, à la date du 29 Septembre 2020, selon le centre d’information, de formation, d’études et de documentation sur les associations IFEDA.

En attendant toujours la mise au point d’une plateforme électronique pour les associations existantes en Tunisie, ces dernières agissent en toute liberté, sans suivi continu de leurs travaux et rapports financiers.

Ces organismes ont investi toutes les tranches de la société avec pour ‘‘marchandise’’ l’espoir d’un avenir meilleur. Plusieurs experts ont, à maintes reprises, qualifié cette activité de ‘‘commerce social’’ servant un agenda souvent politique puisque propulsée par du financement étranger.

Entrepreneuriat, microfinancement, création d’entreprises, success stories… et autres thématiques positives ont été et sont toujours utilisées comme outil d’approche des tranches fragiles de la population et surtout les jeunes.

De véritables machines de propagande médiatique sont déployées pour être toujours plus proche de la cible. D’ailleurs les élections de 2019 témoignent de l’inéluctable convergence non fortuite entre associatif et politique.

Jouer sur le psychologique pour manipuler : La perversion de groupe

Les mêmes machines de propagandes, soldats inclus, déployées en 2019 ont radicalement changer d’angle de vue. Une fois au pouvoir, il semblerait qu’il ne faut voir que ce qu’on veuille nous montrer. Tout n’est pas si grave, ça pourrait être pire, regardez ce qui se passe ailleurs…autant d’expressions qui sont désormais balancées pour faire taire les médias. Pour rappel, il y a quelques mois déjà l’expression ‘‘in’’ était ‘‘chasser dans les eaux troubles’’ pour qualifier ceux qui osent voir autrement.

La positive attitude émerge comme par magie et renverse au passage le révolutionnaire, bienvenue dans l’ère du positive media.

Même en temps de COVID-19, “Tout est beau mais tout le monde ne peut pas le voir” Confucius.

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