L’Association du transport aérien international (IATA) prévoit un profit global de 100 millions USD pour les compagnies aériennes africaines en 2024.
Cette prévision s’appuie sur une série d’indicateurs économiques et opérationnels encourageants mais révèle également des disparités et défis persistants au sein du secteur.
Profits et coefficients d’occupation
Le bénéfice par passager devrait atteindre 0,9 USD en 2024, soit presque le double des 0,5 USD enregistrés en 2023. Toutefois, ce chiffre reste nettement inférieur à la moyenne mondiale de 6,14 USD. Les marges bénéficiaires des compagnies aériennes africaines devraient représenter 0,6% du chiffre d’affaires, en hausse par rapport aux 0,4% de 2023, mais encore loin de la moyenne mondiale de 3,1%.
Le nombre de passagers par kilomètre payant (PKP) est prévu d’augmenter de 8,5%, témoignant d’une demande croissante pour les voyages aériens sur le continent. Le coefficient d’occupation des sièges devrait atteindre 61,9%, dépassant légèrement le seuil de rentabilité fixé à 59,8%.
Malgré ces perspectives positives, la situation reste variable entre les compagnies. Plusieurs transporteurs continueront de subir des pertes en raison des défis structurels et économiques persistants. Kamil Alawadhi, vice-président régional de l’IATA pour l’Afrique et le Moyen-Orient, a souligné les grandes disparités sur le continent, où de nombreuses compagnies aériennes font face à des pertes en raison de déficiences infrastructurelles, de coûts élevés, d’une fiscalité lourde et de l’incapacité à mettre en œuvre un régime multilatéral de droits de trafic.
Infrastructure et Flotte
Les infrastructures aériennes inadéquates, les coûts d’exploitation élevés et la fiscalité onéreuse restent des obstacles majeurs. En outre, le secteur doit renforcer sa flotte d’aéronefs pour répondre à la croissance soutenue du trafic prévue sur plusieurs années. Selon un rapport précédent de l’IATA publié en juin, le trafic annuel global devrait plus que doubler pour atteindre 345 millions de voyageurs d’ici 2043, soit 179 millions de passagers supplémentaires par rapport aux niveaux actuels.
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