Défendre ses choix et poser des limites peut se faire de façon calme et affirmée, sans disputes ni accusations. Dans une société où la culture de la diète est omniprésente, nombreux sont ceux qui se sentent obligés de commenter nos choix alimentaires ou notre poids. Malheureusement, il n’est pas toujours facile de se protéger de ce type de remarques, surtout lorsqu’elles viennent de proches. Bien que leurs intentions soient souvent bienveillantes, des phrases comme « Je m’inquiète pour ta santé » ou « Tu serais plus heureux(-se) en faisant du sport régulièrement » peuvent avoir un impact négatif.
Il est important de se rappeler que le monde nous pousse souvent à croire que minceur rime avec bonheur. Ce stéréotype est tenace, et le fat-shaming reste un phénomène courant, que cela vienne d’un professionnel de santé ou de la tante qui visite pour l’anniversaire de mariage de vos parents. Dans ces cas-là, savoir poser des limites claires est essentiel. Et selon la situation, il existe différentes façons d’y répondre.
Comment réagir face aux conversations sur les régimes
Situation n°1
Lors d’une soirée, quelqu’un commence à parler de son régime et de son programme d’exercices, mais ce n’est pas un sujet qui vous intéresse.
Dans ce cas, vous pouvez prétexter un besoin de saluer quelqu’un d’autre, ou être franc et changer de sujet : « Ne pensez-vous pas qu’on parle un peu trop de régimes ? Pourquoi ne pas discuter de livres ? Avez-vous lu quelque chose d’intéressant récemment ? » Changer de sujet montre qu’il existe d’autres moyens de créer des liens, et partir simplement vous permet d’économiser votre énergie.
Situation n°2
Lors d’un repas de famille, un membre de la famille jette un œil dans votre assiette et dit : « Si je mangeais tout ça, je prendrais des kilos. »
Ici, il vaut mieux se concentrer sur vous-même : « Avant, j’étais aussi strict(e) sur mon menu, mais cela m’a juste rendu obsédé(e) par la nourriture. Maintenant, j’essaie d’écouter mon corps et de manger ce qui me plaît. » Ce type de réponse recentrée sur soi permet souvent de calmer les remarques. Et si vous ne voulez pas engager le débat, vous pouvez simplement dire que ce sujet ne vous intéresse pas et changer de place.
Comment réagir face à ceux qui classent les aliments en “bons” et “mauvais”
Situation n°1
Vous savourez une sucrerie ou un fast-food, et quelqu’un vous dit : « Tu manges quelque chose de mauvais ? »
Répondez en demandant calmement ce qui, selon eux, est si mauvais. Vous pouvez aussi réagir en disant : « Rien de mal à se faire plaisir de temps en temps. » Si cela ne suffit pas, exprimez que ces commentaires ne vous plaisent pas, soulignant l’absurdité de classer les aliments ainsi.
Situation n°2
Après des vacances, votre partenaire suggère de manger “proprement” et sainement.
Vous pouvez répondre : « Je ne comprends pas vraiment ce que signifie manger “propre”. Si ça implique d’éviter certains aliments, cela risque de nous obséder davantage. » Vous pouvez aussi demander ce qui motive ce changement et lui expliquer qu’il existe d’autres façons d’être en bonne santé sans se priver.
Comment réagir face aux remarques sur le sport et le poids
Situation n°1
En salle de sport, vous faites une pause et quelqu’un vous dit : « Tu essaies de perdre des kilos après des excès ? »
Les exercices n’ont pas forcément pour but de “compenser” ce qu’on a mangé. Le sport a de nombreux bienfaits, indépendamment du poids. Ignorez ce commentaire, ou répondez : « Mon corps et mes choix alimentaires n’ont pas besoin de vos commentaires. » Si c’est un ami, expliquez-lui que vous faites du sport parce que vous aimez ça, et que cela n’a rien à voir avec la nourriture.
Quand les remarques viennent de professionnels de santé
Si un médecin mentionne une prise de poids en vous suggérant de “faire attention”, cela peut être blessant, surtout si vous avez déjà fait des efforts pour perdre du poids. Vous pouvez préciser que vous préférez ne pas vous peser en dehors des cas nécessaires, et que suivre votre ressenti est bien plus bénéfique pour vous que de vous concentrer sur les chiffres. Cela vous aidera à aborder ces consultations sans crainte ni gêne.
Conclusion :
La vérité est simple : votre corps vous appartient. Vous avez le droit de fixer des limites claires si ces situations affectent votre bien-être ou votre relation avec la nourriture. La meilleure façon de prendre soin de soi est d’écouter son corps et ses besoins. Cela permet de construire des relations saines avec soi-même et avec la nourriture.
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