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Psychologie : Trop dur avec vous-même ? Voici les 3 visages du critique intérieur et comment le faire taire

Psychologie : Trop dur avec vous-même ? Voici les 3 visages du critique intérieur et comment le faire taire

Ce n’est pas votre voix… mais elle vous contrôle. Apprenez à la reconnaître, à la remettre en question et à la faire taire.

D’où vient notre critique intérieur ?

En thérapie des schémas, on parle du critique intérieur comme d’un “mode” appris. Il s’agit d’une voix internalisée — souvent issue de l’enfance — qui commente nos actes, juge nos émotions et rabaisse nos intentions.

Cette voix peut venir :

  • de nos parents (souvent inconsciemment),

  • de figures d’autorité (enseignants, éducateurs),

  • de la société, de la religion, de la culture populaire (films, croyances collectives),

  • ou encore de traumatismes vécus tôt dans la vie.

Personne ne naît avec un critique intérieur. Il se forme au fil des injonctions : « Les hommes sont tous pareils », « Il faut en baver pour mériter », « Seuls les meilleurs réussissent », « Tu dois toujours faire plaisir aux autres »

Comment repérer votre critique intérieur ?

On ne s’en rend pas toujours compte. Il se cache souvent derrière :

  • une baisse de l’estime de soi,

  • une culpabilité excessive,

  • un perfectionnisme toxique,

  • des blocages dans l’action ou les relations.

Et surtout : il se déguise en motivation. Il vous pousse à vous dépasser, mais en vous menaçant intérieurement. Et ça finit par user.

Critique ou adulte sain : quelle est la différence ?

Prenons un exemple : demain, vous avez une présentation importante.

  • Le critique intérieur vous dira : « Si tu rates, tu seras la risée de tous. Tu dois encore travailler cette nuit. »

  • Le moi adulte sain vous dira : « Il est tard, repose-toi. Tu as préparé l’essentiel, tu feras de ton mieux demain. »

Même objectif : bien faire.
Mais l’un agit par peur, l’autre par bienveillance et lucidité.

Les 3 grands types de critique intérieur

1. Le critique exigeant

« Tu dois être meilleur, plus rapide, plus performant. »
 Il vous pousse à la perfection constante, vous empêche de vous reposer sans culpabilité, et transforme chaque instant en devoir.

Signes :

  • Vous n’arrivez pas à décrocher sans penser à ce que vous “devriez faire”.

  • Vous ressentez du stress dès que vous ne “produisez” pas quelque chose.

  • Vous ne célébrez jamais vos victoires.

2. Le critique culpabilisant

« Pense d’abord aux autres, toujours. »
Il vous interdit de dire non, vous fait croire que vos besoins sont égoïstes, et vous pousse à tout sacrifier pour garder l’approbation des autres.

Signes :

  • Vous vous sentez responsable du bonheur des autres.

  • Vous avez du mal à poser des limites.

  • Vous dites oui alors que vous voulez dire non.

3. Le critique punitif

« Tu n’as pas de valeur. Tu mérites d’être puni. »
Le plus toxique. Il détruit l’estime de soi, fait naître la honte et l’autosabotage, et empêche de recevoir l’amour ou la reconnaissance.

Signes :

  • Vous rejetez les compliments.

  • Vous vous sentez imposteur.

  • Vous vous auto-flagellez pour vos erreurs passées.

Pourquoi il ne faut pas négocier avec son critique intérieur

Parce qu’il ne sera jamais satisfait. Chaque objectif atteint en amène un autre. Chaque excuse servira de preuve contre vous.

Il faut cesser de nourrir le dialogue. Au lieu de se justifier, apprenez à le repérer, le recadrer et passer en mode “adulte sain”.

Comment se libérer du critique intérieur ? 3 étapes concrètes

1. Prenez conscience de sa voix

Notez les phrases qui reviennent. Observez quand cette voix se manifeste. Identifiez les émotions qu’elle provoque : anxiété ? honte ? colère ?

2. Donnez-lui un nom

Personnalisez-le. Imaginez son apparence. Cela crée une distance psychologique : ce n’est pas vous, c’est un personnage extérieur.

Exemple : « Mon critique s’appelle Monsieur Froid. Il me parle comme un vieux prof méprisant. »

3. Apprenez à lui répondre

  • « Tu es nul. » → « Qui décide ça ? Où est la preuve ? »

  • « Tu dois toujours penser aux autres. » → « Pourquoi pas moi ? »

  • « Tu ne mérites rien. » → « Chaque être humain mérite le respect, y compris moi. »

Le critique vous attaque avec des croyances, pas des faits. Apprenez à démonter ses arguments. Et si c’est trop difficile, un travail avec un professionnel peut faire toute la différence.

Conclusion : Ce n’est pas votre voix, ne la laissez pas diriger votre vie

Vous n’êtes pas né·e pour vous punir ou vous faire honte. Le critique intérieur est un héritage que vous avez le droit de refuser. Vous méritez mieux — surtout de votre propre part.

Libérez-vous de cette voix pour laisser place à celle qui vous élève, vous soutient et vous respecte.

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