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Raphaël Glucksmann interpelle les États-Unis : “Rendez-nous la statue de la Liberté”

Raphaël Glucksmann interpelle les États-Unis : “Rendez-nous la statue de la Liberté”

Raphaël Glucksmann, essayiste, homme politique et député européen, est une figure montante de la gauche progressiste en France.

Né en 1979, il est le fils du philosophe André Glucksmann et s’est illustré par ses prises de position en faveur des droits humains et de la démocratie. Fondateur du parti Place Publique, il s’est imposé comme l’un des principaux opposants à l’extrême droite en France et un ardent défenseur de l’Ukraine face à l’invasion russe.

Un discours choc au congrès de Place Publique

Dimanche, lors du congrès de son parti Place Publique, Raphaël Glucksmann a lancé une déclaration provocatrice à l’adresse des États-Unis :

« Rendez-nous la statue de la Liberté. On vous en a fait cadeau, mais apparemment, vous la méprisez ».

Ce message, adressé aux « Américains qui ont choisi de basculer du côté des tyrans », a été accueilli sous les applaudissements de quelque 1.500 militants présents. L’eurodéputé fustige notamment le tournant politique des États-Unis sous Donald Trump, dénonçant une remise en cause des principes démocratiques et scientifiques qui ont fait la grandeur du pays.

Symbole de la liberté et de la démocratie, la statue de la Liberté a été offerte en 1886 par la France aux États-Unis pour célébrer le centenaire de la Déclaration d’indépendance américaine. Mais selon Glucksmann, ce symbole ne correspond plus aux choix politiques d’une Amérique qu’il accuse de céder aux tendances autoritaires.

Une opposition frontale à Trump et Musk

Dans son discours, Raphaël Glucksmann a également critiqué le désengagement de Donald Trump du conflit en Ukraine et son impact sur l’ordre mondial :

« Si vous voulez virer vos meilleurs chercheurs, si vous voulez virer tous les gens qui, par leur liberté et leur sens de l’innovation, ont fait de votre pays la première puissance mondiale, et bien, nous, nous allons les accueillir », a-t-il ajouté.

Il a aussi dénoncé ce qu’il appelle “le fan club de Trump et de Musk” en France, visant notamment l’extrême droite incarnée par Marine Le Pen. Pour lui, ces figures politiques s’inscrivent dans une même dynamique mondiale d’autoritarisme et de rejet des valeurs démocratiques.

Un appel à la résistance démocratique

Au-delà des déclarations, Glucksmann veut structurer une opposition forte à l’extrême droite en France et en Europe. Dans un flyer transmis à l’AFP, il appelle à la mobilisation face à “l’internationale d’extrême droite”, qui inclut selon lui Donald Trump, Vladimir Poutine et Marine Le Pen.

Il entend mener cette résistance à travers des actions de terrain et des formations, afin d’outiller les citoyens face à la montée des idéologies qu’il combat. L’objectif ? Peser dans le débat public en vue des échéances électorales de 2027 et renforcer l’influence de Place Publique dans la gauche française.

Un message qui divise

Si ses propos ont été chaleureusement accueillis par ses militants, ils suscitent aussi des critiques. Certains dénoncent une vision manichéenne des relations internationales, tandis que d’autres soulignent les risques d’un clivage trop fort entre l’Europe et les États-Unis, au moment où l’unité des démocraties est cruciale face aux menaces globales.

Avec cette sortie remarquée, Raphaël Glucksmann confirme en tout cas sa volonté de s’imposer comme une figure incontournable de la gauche anti-extrême droite en France et en Europe.

 

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