Le vingt-septième rapport annuel de 2020-2021, récemment publié par le Haut comité de contrôle administratif et financier, a exposé plusieurs lacunes liées à la gestion des cliniques de la Caisse nationale de sécurité sociale à El-Omrane et au cité El-Khadra concernent principalement la gestion administrative et financière, la fourniture de services de santé et des médicaments.
Le rapport fait état de l’absence de mécanismes d’échange électronique de données entre la Caisse nationale de sécurité sociale et la Caisse nationale d’assurance maladie et le ministère des Affaires sociales, ce qui ne permettait pas aux deux cliniques d’obtenir des données relatives à l’identité des assurés sociaux, et a abouti à des prescriptions illégales de médicaments d’une valeur de 640,814 milles dinars au cours de la période 2010-2015.
Cette situation a également conduit à la prise en charge illégale de 375 patients qui ne sont pas enregistrés dans les bases de données des familles nécessiteuses du ministère.
Sous ce même angle, les travaux de contrôle ont montré la délivrance de médicaments sous les identifiants des assurés sociaux pour une valeur de 273,476 mille dinars durant la période 2002-2015, et la réalisation de 1 090 examens médicaux durant la même période sous les numéros d’adhérents supprimés, en plus de l’engagement de 29% dans la clinique d’El-Omrane et de 26% dans la clinique d’El-Khadra, avec des identifiants inexistants.
La valeur des médicaments qui leur ont été délivrés s’est élevée à 183 millions de dinars au cours de la période 2010 à 2015. En outre, la fréquence des examens médicaux pour un même patient a été enregistrée, les quantités de médicaments dispensés ont dépassé les montants maximum et le nombre examens médicaux sans prescriptions médicales ont augmenté à 78 000 examens au cours de la période mentionnée, ce qui a conduit à engager injustement des frais de traitement et à délivrer des médicaments pour des examens annulés, soit un total de 26 403 examens.
Il a également été constaté des manquements dans les procédures de contrôle interne liées à l’exécution des prescriptions médicales, notamment la documentation des procédures, le système d’information, le suivi et le post-suivi, le non-enregistrement des patients pour un coût de 18,541 millions de dinars, double prise en charge de 55 mille dinars et de nombreux cas de prescription illicites.
Le Haut comité a formulé un certain nombre de recommandations, parmi lesquelles, en particulier, l’appel de la Caisse nationale de sécurité sociale à poursuivre la réforme principalement liée au système d’information dans ses deux cliniques, à assurer l’interopérabilité des systèmes, ainsi qu’à avec la mise en place d’un système de contrôle interne efficace dans les deux cliniques.
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