Economie

Rapport international : La Tunisie en bas de l’échelle en matière de liberté économique

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 Récemment, le think tank l’American « Heritage Foundation », basé à Washington, a publié l’indice de liberté économique pour l’année 2023. Cet indice fournit une analyse de la liberté économique dans le monde et couvre 12 libertés allant des droits de propriété aux droits financiers dans 184 pays.

Le score de liberté économique de la Tunisie est de 52,9, ce qui fait de l’économie nationale la 132ème plus libre de l’indice 2023. Son score est inférieur de 1,3 point à celui de l’année dernière. La Tunisie est classée 10ème sur 14 pays de la région Moyen-Orient / Afrique du Nord, et son score global est inférieur aux moyennes mondiales et régionales.

Background de l’évaluation

Les principales mesures des réformes institutionnelles n’ont pas apporté d’avantages tangibles à l’économie, indique le rapport du Think tank ajoutant que le pays traverse une transition difficile, et des réformes plus profondes telles que le renforcement du système judiciaire, une protection plus forte des droits de propriété et une éradication plus efficace de la corruption pour améliorer la gouvernance politique et économique sont absolument nécessaires.

Heritage Foundation rappelle que la transformation de la Tunisie vers une économie davantage axée sur le marché a été ralentie par l’instabilité politique et les violentes manifestations anti-austérité. Les principales exportations comprennent les textiles et les vêtements, les produits alimentaires, les produits pétroliers, les produits chimiques et les phosphates. L’Union européenne est le principal partenaire commercial de la Tunisie, martèle le think tank.

Il précise, en outre, que l’état de droit est relativement bien respecté en Tunisie. Les scores du pays en matière de droits de propriété, d’efficacité judiciaire et d’intégrité gouvernementale sont supérieurs aux moyennes mondiales.

Le processus de démarrage des entreprises a été simplifié sur papier

Toutefois, on note que le cadre réglementaire reste non transparent et inefficace et que le processus de démarrage des entreprises a été simplifié sur papier, mais les exigences en matière de licences demeurent coûteuses. Par ailleurs, le marché du travail rigide a stagné, ne parvenant pas à générer une croissance dynamique de l’emploi alors que le gouvernement régule les prix par l’intermédiaire des entreprises d’État.

Il a été constaté également que les taux supérieurs d’imposition des particuliers et des sociétés sont, respectivement, de 35% et de 15% tandis que la pression fiscale est égale à 34,3% du PIB. Les moyennes des dépenses publiques et du solde budgétaire sur trois ans sont respectivement de 32,4 % et –6,8 % du PIB. La dette publique équivaut à 81,8 % du PIB.

Heritage Foundation conclut en rappelant que le taux du droit moyen pondéré sur les échanges est de 9,4 pour cent, et que les obstacles non tarifaires augmentent encore le coût du commerce. Malgré les efforts déployés pour attirer les investissements étrangers, la bureaucratie et l’incertitude politique découragent la croissance des investissements à long terme. Le secteur financier faible est fragmenté et dominé par l’État.

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Publié par
Mohamed Ben Abderrazek