L’Institut Tunisien de la Compétitivité et des Etudes Quantitatives vient de publier une note sur la situation de l’innovation en Tunisie en se référant au rapport Global Innovation Index (GII), récemment, édité.
Pour cette 14ème édition du rapport et pour la 11e année de suite, la Suisse mène le classement mondial avec un score de 65.5 contre 66.08 en 2020 et 67.24 en 2019, rapporte la note. La Suède occupe le 2ème rang pour la 3ème année et figure dans le top 3 du classement depuis l’année 2008 avec un score de 63.1 en 2021 contre 62.47 en 2020 et 63.65 en 2019.
La Suisse, La Suède, les États-Unis d’Amérique et le Royaume-Uni ont figuré dans le top cinq au cours des trois dernières années, tandis que la République de Corée rejoint le top cinq du GII pour la première fois en 2021.
Pour la Tunisie et selon l’ITCEQ, les principaux résultats issus du GII 2021 sont :
· La Tunisie a obtenu de meilleurs résultats dans « les Outputs d’innovation » que dans les « Inputs d’innovation ».
· La Tunisie se classe 78e pour les « Inputs d’innovation », le même qu’en 2020 mais inférieur à 2019.
· En ce qui concerne « les Outputs d’innovation », la Tunisie se classe 64e. Cette position est inférieure à celle de l’année dernière mais supérieure à 2019.
· La Tunisie se classe 7e parmi les 34 économies du groupe à revenu intermédiaire inférieur et 4e au niveau du monde arabe.
· La Tunisie se situe au-dessus de la moyenne du groupe à revenu intermédiaire inférieur dans cinq piliers, à savoir : « Institutions », « Capital humain et recherches », « Infrastructure », « Résultats de la connaissance et de la technologie » et « Résultats de la créativité ».
· La Tunisie se situe au-dessus de la moyenne du monde arabe dans deux piliers, à savoir : « le capital humain et recherches » et « Les résultats de la connaissance et de la technologie ».
· La Tunisie obtient les meilleurs résultats dans le capital humain et la recherche contre la plus faible performance dans la sophistication des affaires.
Le Global Innovation Index (GII) est présenté comme un référentiel qui classe les pays selon leurs capacités d’innovation, vise à saisir les facettes multidimensionnelles de l’innovation et à fournir les outils pouvant aider à l’adoption des politiques permettant la promotion de la croissance à long terme de la production, l’amélioration de la productivité et la création d’emplois. Il aide à créer un environnement dans lequel les facteurs d’innovation sont continuellement évalués. Il fournit une base de données riche d’indicateurs détaillés pour les économies.
Toutefois, plusieurs spécialistes dans la question de l’innovation, la gestion du capital humain et la gouvernance de la recherche assurent que la Tunisie peine à mettre en place un cadre institutionnel adéquat à l’innovation vu la dispersion et l’émiettement du système adopté, à ce niveau, et la situation d’instabilité institutionnelle qui dure au pays depuis plusieurs années.
Également, les spécialistes dans le domaine de l’innovation pointe le manque en Tunisie d’intégration de la sphère technico-scientifique avec la sphère.
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