L’Afrique s’impose aujourd’hui comme une région où la richesse privée connaît une croissance sans précédent.
Selon le rapport « The Wealth Report 2025 » du cabinet Knight Frank, le nombre d’individus disposant d’une fortune d’au moins 10 millions de dollars devrait augmenter de près de 18 % d’ici 2028, dépassant largement la moyenne mondiale. Cette évolution témoigne d’une dynamique économique qui transforme le continent en un acteur majeur de la création de richesse.
Une progression exceptionnelle du nombre de fortunés
Le rapport de Knight Frank révèle que le nombre de personnes fortunées en Afrique devrait passer de 19 496 fin 2024 à 22 964 en 2028. Cette hausse de 17,8 % sur quatre ans est presque le double de la croissance mondiale prévue, qui s’établit à 6,9%.
En comparaison, l’Amérique du Nord et l’Asie, deux régions traditionnellement reconnues pour leur richesse, affichent des croissances respectives de 5,8 % et 8,7 % sur la même période. Cette tendance s’explique notamment par l’exploitation des ressources naturelles, l’amélioration des infrastructures et l’essor d’une classe moyenne dynamique qui stimule l’entrepreneuriat dans les secteurs, manufacturier et des services.
L’envolée des milliardaires africains
Parallèlement à l’augmentation du nombre de fortunés, le cercle des milliardaires africains s’élargit et s’enrichit. Le classement Forbes 2025 indique que leur nombre est passé de 20 en janvier 2024 à 22 en mars 2025, avec une fortune cumulée atteignant un record de 105 milliards de dollars, en hausse de 27% malgré un contexte économique mondial difficile et des pressions inflationnistes persistantes.
Cette progression est principalement portée par Aliko Dangote, dont la fortune a bondi à 23,9 milliards de dollars grâce à la prise en compte de sa méga-raffinerie de pétrole, un projet colossal qui a nécessité 11 ans de construction et un investissement de 20 milliards de dollars.
Transformation économique
Cette croissance des grandes fortunes s’inscrit dans un contexte plus large de mutation économique africaine. La croissance du produit intérieur brut réel de l’Afrique subsaharienne est estimée à 4,2% en 2025, dépassant la moyenne mondiale projetée à 3,3%.
Cette performance repose sur une urbanisation rapide, une industrialisation progressive et une démographie dynamique, qui ensemble, créent un environnement favorable à la création de richesse. Plusieurs pays, comme le Bénin, la Côte d’Ivoire et l’Éthiopie, affichent des taux de croissance supérieurs à 6 %, illustrant la diversité des moteurs économiques du continent.
L’Afrique se positionne ainsi comme un territoire où les opportunités économiques se multiplient, attirant l’attention des investisseurs et des entrepreneurs mondiaux. Cette évolution invite à une réflexion approfondie sur les transformations sociales et économiques qui accompagnent cette montée en puissance des élites financières africaines.
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