L’huile d’olive tunisienne, souvent qualifiée de « l’or vert » pour sa qualité exceptionnelle, a généré des revenus considérables pour le pays, dépassant les 5 milliards de dinars la saison précédente.
Cependant, le début de la saison de récolte a été marqué par des difficultés, notamment en raison de la chute des prix mondiaux et des problèmes logistiques. Face à ces difficultés, les autorités tunisiennes ont annoncé une série de mesures pour soutenir les exportateurs et relancer le marché.
Mesures de soutien aux exportateurs
Le gouvernement a récemment dévoilé un ensemble d’initiatives visant à faciliter l’exportation de l’huile d’olive. Parmi ces mesures, il y a une prime pour la réduction des coûts de transport maritime pour l’huile d’olive en bouteille et en vrac vers l’Europe, pouvant atteindre jusqu’à 50%.
De plus, le transport aérien pour l’huile en bouteille vers toutes les destinations internationales bénéficie d’un soutien de 70%. Les formalités administratives pour les exportateurs ont été simplifiées, et un programme de promotion a été mis en place pour accéder à de nouveaux marchés internationaux tout en renforçant la présence dans les marchés traditionnels.
Impact économique et social
L’huile d’olive représente une source majeure de devises étrangères pour la Tunisie, contribuant ainsi à stabiliser l’économie nationale. Le secteur de l’huile d’olive joue également un rôle vital dans la vie sociale et économique du pays, représentant 15% de la production agricole totale et 50% des exportations agricoles.
Plus d’un million de personnes dépendent directement ou indirectement de cette industrie, qui génère environ 34 millions de jours de travail par an, soit 20% de l’emploi dans le secteur agricole. Durant la saison précédente, les exportations d’huile d’olive ont généré des revenus record, dépassant les 5,1 milliards de dinars, soit plus de 1,6 milliard de dollars.
Challenges du marché mondial
Le marché mondial de l’huile d’olive est actuellement marqué par une volatilité des prix, avec une chute significative ces derniers mois. Cette baisse est principalement due à la reprise de la production mondiale après une année de faible récolte.
Les prix actuels sont jugés non rentables par les producteurs, avec un prix d’exportation d’environ 11 dinars (3,3 dollars) par kilogramme, alors que le prix devrait être d’au moins 16 dinars (5,2 dollars) pour être viable. Selon le Fonds monétaire international, le prix mondial du tonne métrique d’huile d’olive extra vierge pourrait atteindre 5 448,7 dollars en janvier 2025, après avoir culminé à 10 281,4 dollars en janvier 2024.
Pour un secteur pérenne
Pour assurer la pérennité du secteur, il est essentiel de renforcer la capacité de stockage et de fournir les ressources nécessaires aux producteurs pour leur permettre de résister aux fluctuations des prix mondiaux. Une campagne marketing massive et un financement adéquat sont également nécessaires pour éviter la vente de l’huile à bas prix.
En outre, l’amélioration des pratiques agricoles et la promotion de la qualité du produit tunisien sur les marchés internationaux sont des éléments clés pour maintenir la compétitivité de l’huile d’olive tunisienne. Cette saison, la production tunisienne atteindra, selon les prévisions, environ 340 000 tonnes, soit une augmentation de 55% par rapport à la saison précédente.
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