Selon Ridha Chkoundali, le déficit commercial tunisien pour le premier semestre de 2024 s’est réduit à 8 milliards de dinars, contre 8,7 milliards en 2023 et 11,8 milliards en 2022.
Cette amélioration n’est pas due à une augmentation des exportations, mais à une politique de restriction des importations, qui sont restées faibles par rapport à l’année précédente.
Points positifs et négatifs
Positif : Les exportations d’huile d’olive ont doublé, passant de 1,8 milliard de dinars à 3,4 milliards de dinars. Cette croissance significative des exportations d’huile d’olive est un point lumineux dans le paysage économique tunisien.
Négatif : En revanche, les exportations de phosphates et de leurs dérivés ont chuté de plus de 30,4 %, et le secteur du textile, de l’habillement et du cuir a enregistré une baisse de 9,2 %. Cette baisse est principalement due aux coûts élevés après la révision des accords commerciaux avec la Turquie, augmentant les taxes douanières sur les matières premières et les produits semi-finis importés.
L’impact de la politique d’austérité
Chkoundali souligne que l’insistance du gouvernement sur la politique d’austérité, en particulier sur les importations de matières premières et de produits semi-finis, a des conséquences graves.
Ces importations ont continué à baisser de 3,4 %, menaçant davantage la croissance économique et les recettes fiscales de l’État, tout en augmentant la dépendance à la dette extérieure pour l’année à venir.
Un déficit énergétique inquiétant
Le déficit énergétique atteint des niveaux insoutenables, représentant 5,8 milliards de dinars du total du déficit commercial de 8 milliards de dinars.
Chkoundali appelle à une coopération entre le gouvernement et la banque centrale pour encourager les énergies renouvelables, notamment par le biais de prêts sans intérêt pour l’installation de panneaux solaires. Il recommande également de réduire les taxes douanières et la TVA pour faciliter l’adoption des énergies renouvelables par les entreprises et les ménages tunisiens.
Ainsi, l’analyse de Ridha Chkoundali met en lumière à la fois les progrès réalisés et les défis persistants dans l’économie tunisienne. La politique d’austérité actuelle et le déficit énergétique croissant nécessitent des solutions innovantes pour garantir une croissance durable et réduire la dépendance économique extérieure.
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