Selon des données publiées aujourd’hui jeudi 21 avril 2022 par l’Agence de Promotion des Investissements Agricoles (APIA), la valeur des investissements agricoles privés approuvés, au cours du premier trimestre de 2022, s’est située à 130.7 millions de dinars (MD). Par rapport au plan de développement 2016-2020, ces investissements ont enregistré une baisse de 21.6%.
Ceux-ci ne permettront, d’après l’APIA que la création de 684 emplois permanents. A la limite de la dérision voire du scandale, l’agence gouvernementale indique que les investissements approuvés ont bénéficié de subventions d’un montant de 35.8 MD, ce qui représente 27.4% du volume d’investissement approuvé. Ces primes sont réparties entre l’acquisition de matériels (11.5 MD) et l’achat de tracteurs (25.2 MD). Le taux de crédits s’est stabilisé, tandis que le taux de subventions a diminué à 27,4 %, montrent les chiffres de l’agence.
On souligne aussi, que les comités d’octroi d’avantages ont approuvé 7 prêts fonciers d’une valeur de 1.0 MD. Ces prêts permettront l’intégration de 64 hectares de terres dans le cycle économique et ce en nette baisse par rapport au premier trimestre de l’an dernier.
En dépit de l’extrême faiblesse de l’investissement dans le secteur agricole faute de financement et surtout de subventions gouvernementales, le ministère de l’agriculture a déclaré, mercredi 6 avril courant, à l’occasion de l’augmentation du prix d’achat des céréales auprès des agriculteurs, qu’il va œuvrer, avec toutes les parties prenantes, à mettre en place un plan adéquat pour assurer l’autosuffisance en céréale à partir de la prochaine saison.
Aujourd’hui et aux problèmes structurels de l’agriculture tunisienne dont les monopoles, la spéculation et l’émiettement des exploitations, s’ajoute un nouveau fléau, celui de la nonchalance vis-à-vis à un secteur stratégique.
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