Pour un coup de théâtre c’en est un, énorme, une pierre qui atterrit dans le jardin du président de la République, Macky Sall. Le pouvoir en place croyait avoir bien bétonné son affaire en écartant son pire ennemi, Ousmane Sonko, de la course électorale. C’était sans compter sur l’indépendance de la Justice sans laquelle il n’y a point de démocratie. Le Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, piloté par le juge Ousmane Racine Thior, a décidé ce jeudi 14 décembre, à la surprise générale, de casser le jugement de l’Agent judiciaire de l’État (AJE). Concrètement l’opposant le plus populaire du pays est réintégré sur les listes électorales. Donc théoriquement rien ne l’empêche de participer à la présidentielle du 25 février prochain…
Reste à le sortir des griffes de la prison. Rappelons que le président du parti PASTEF (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité, une formation dissoute par une décision de justice, est incarcéré suite à sa condamnation dans une affaire de moeurs, le dossier Adji Sarr. Les partisans de Sonko crient au complot politique pour se débarrasser du candidat de la jeunesse. Le Tribunal de Dakar confirme le jugement du Tribunal d’instance de Ziguinchor émis en octobre dernier…
La plus haute juridiction du pays avait alors cassé le verdict en arguant que ce devait être transmis au Tribunal de première instance de Dakar. Ce dernier a donc pris ses responsabilités.
Le juge Ousmane Racine Thior a avancé les trois points qui suivent pour expliquer sa décision :
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