Le chef de l’Etat, Kais Saied, a une particularité – il en a même plusieurs : il garde ses hommes et femmes, quels que soient les bruits qui courent sur eux. Comment le président de la République va gérer cette fois le conflit qui se durcit de plus en plus entre le gouverneur de Sfax, Fakher Fakhfakh et les syndicats locaux affiliés à l’UGTT ?
Le bras de fer a pris de telles proportions qu’une grève générale pointe son nez. La date n’a pas encore été fixée, donc théoriquement il reste une fenêtre de tir pour l’éviter. Reste à savoir si tout sera fait d’ici là pour éviter la paralysie totale de la deuxième ville du pays. Est-ce que le gouverneur acceptera de mettre sur la table tout ce que les syndicats lui reprochent et d’en discuter, voire s’amender sur certains points ? Rien n’est moins certain…
En effet Fakher Fakhfakh n’a pas la réputation d’être un tendre, en effet il transige très peu depuis son installation à la tête du gouvernorat et mène tous ses dossiers au pas de charge, quitte à écraser le cadre établi et les “dignitaires” locaux. Il est fait du même bois que le gouverneur de Tunis et le gouverneur de Ben Arous. Ce sont des durs à cuire et d’ailleurs ils ont été choisis par Saied pour tailler dans le vif. Il n’est pas dit que cette méthode paye mais c’est ainsi que le palais de Carthage voit les choses et pas autrement.
La joute de Sfax aura à coup sûr une incidence sur la situation des hommes et femmes de Kais Saied installés ailleurs. Il est évident que le président de la République se passerait bien de ce mauvais bruit de fond, lui qui a déjà fort à faire avec les élections législatives…
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