Tunisie

Si tous les ministres font comme Nasreddine Nsibi la Tunisie sera un paradis

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Pour avoir une idée – une toute petite – sur le calvaire de ceux qu’on appelle improprement les “Africains” (comme si les Tunisiens étaient des Asiatiques ou que sais-encore), il faut suivre cette affaire ébruitée par Mohamed Lamine Kanté sur Linkedin. Il a posté ceci ce mardi 26 juillet :

“SOS😭😭 Nos malades Guinéens🇬🇳 sont arrivés à l’hôpital Ben Arous de Tunis🇹🇳 , nous voyons aucune promesse de l’état Tunisien en réalité aucune implication, ont leurs a pas encore permis de rentrer à l’hôpital. pourtant Monsieur le ministre Nasreddine Nsibi nous a fait croire qu’il aurait une prise en charges totale, nous faisons appel à toute la communauté linkedln de faire face à cette situation inconcevable que traverse mes compatriotes Guinée en Tunisie, où est passé l’humanisme ? ou es passé la compassion (pitié). ⤴️Ces malades peuvent être à sousse et bien recevoir des soins dans une clinique privée si réellement l’état y s’implique ils n’ont pas des moyens pour ce déplacement alterné à tout moment”.

Le plaignant a ajouté dans la foulée :

“Secours à nos frères Guinéens”.

“Il ne font que les facturés au lieu de les aidés Quel drame”…

Nous ne savons pas qui a alerté le ministre tunisien de la Formation professionnelle et de l’Emploi et porte-parole du gouvernement, mais le moins qu’on puisse dire est qu’il a été très prompt dans sa réaction. Nasreddine Nsibi a répondu presqu’automatiquement ceci sur la même plateforme :

“C’est réglé ils sont admis à l’hôpital et pris en charge. La situation n’est pas critique selon le médecin chef de service. Le nécessaire sera fait. Rassurez-vous 🇹🇳 Après la consultation et le changement des pansements le médecin leur a souscrit un suivi de deux rdv par semaine. Leur état ne nécessite pas l’hospitalisation”…

La rapidité de la réaction, surtout à ce niveau de responsabilité, est assez rare pour être soulignée dans un pays connu pour ses lourdeurs administratives et sa bureaucratie mortifère. Ne parlons pas de la difficulté à faire bouger un ministre. Pour le coup Nasreddine Nsibi sauve l’honneur de toute l’équipe ministérielle de Najla Bouden. Et on en redemande !

Il est évident que si tous les dirigeants et hauts cadres administratifs du pays faisaient preuve de la même diligence, la Tunisie se mettrait très vite dans le sillage de la Corée du Sud que les citoyens tunisiens admirent tant et qu’ils citent souvent…

Par ailleurs il est grand temps que la Tunisie regarde autrement cette Afrique qu’elle connait si peu et qui pourtant a tout pour être son horizon économique et financier, surtout avec la naissance prochainement de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA), que Tunis a rejointe officiellement en juin 2020 mais dont il n’a toujours pas ratifié le texte. Peut-être que le futur Parlement de la troisième République de Kais Saied sautera enfin le pas…

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