Dans un contexte géopolitique tendu, des membres de l’armée russe ont pénétré dans une base aérienne au Niger qui accueille également des forces américaines.
Cette situation survient suite à une décision du conseil militaire nigerien d’expulser les troupes américaines du pays, selon un haut responsable du Pentagone qui s’est confié à Reuters.
Une cohabitation forcée et délicate
D’après les déclarations de ce responsable américain, qui a préféré garder l’anonymat, les troupes russes n’interagissent pas directement avec les forces américaines mais utilisent une section séparée de la base aérienne 101, adjacente à l’aéroport international Diori Hamani de Niamey, la capitale.
Ce développement met en lumière la proximité physique croissante entre les soldats russes et américains, suscitant des interrogations quant à l’avenir des installations américaines dans la région.
Réactions et conséquences du retrait américain
Le conseil militaire au pouvoir au Niger a exigé le retrait d’environ 1000 militaires américains. En réponse à la crise politique locale, l’armée américaine a déjà commencé à déplacer certaines de ses forces de la base aérienne 101 à la base aérienne 201 située à Agadez.
Le sort du matériel militaire américain restant à la base aérienne 101 reste incertain.
Un contexte régional complexe
Ce bouleversement intervient alors que les États-Unis ont également retiré leurs troupes du Tchad récemment et que les forces françaises ont été expulsées du Mali et du Burkina Faso. Selon le fonctionnaire américain, les autorités nigeriennes ont informé l’administration du président Joe Biden qu’environ 60 militaires russes seraient présents au Niger, bien que ce chiffre n’ait pas pu être vérifié indépendamment.
Les implications de la présence russe au Niger et les réajustements des forces américaines illustrent les défis sécuritaires et diplomatiques auxquels sont confrontés les États-Unis et leurs alliés dans une région stratégique mais instable.
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