La tension est montée d’un cran dangereux entre New Delhi et Islamabad, après une série de frappes de missiles indiens sur des cibles pakistanaises dans la nuit de mardi. L’armée pakistanaise a confirmé la mort d’au moins trois civils et douze blessés, dont plusieurs grièvement atteints. Parmi les victimes figurent des enfants, selon les autorités locales.
Le porte-parole de l’armée pakistanaise a dénoncé une “agression délibérée”, indiquant que deux mosquées avaient été touchées et que la riposte était en cours de préparation. Un état d’urgence a été déclaré dans la province du Pendjab, l’une des zones visées par les tirs.
Frappes indiennes et affrontements en Kachmir
Selon des sources sécuritaires relayées par Reuters et Al Jazeera, trois missiles indiens ont frappé des sites dans les régions pakistanaises du Kachmir et du Pendjab, dont le vieil aéroport de Muzaffarabad, situé dans la zone pakistanaise du Kachmir.
Des échanges d’artillerie intenses ont également été signalés dans trois points de contact de la frontière du Kachmir, une zone déjà historiquement instable. Deux avions de chasse indiens auraient été abattus par l’armée de l’air pakistanaise, d’après des sources militaires citées par la télévision nationale pakistanaise.
Accusations croisées entre New Delhi et Islamabad
Le ministère de la Défense indien a affirmé agir en “réaction proportionnée” à des violations du cessez-le-feu par le Pakistan, notamment dans la région de Poonch-Rajouri. De son côté, le ministre pakistanais de la Défense, Khawaja Muhammad Asif, a dénoncé des “allégations mensongères” selon lesquelles l’Inde aurait visé des camps terroristes, précisant que toutes les frappes ont touché des zones civiles.
Le Premier ministre pakistanais, Shehbaz Sharif, a lancé un message de fermeté :
“L’armée et le peuple savent faire face à l’ennemi, et nous ne laisserons jamais l’agresseur atteindre ses objectifs.”
Sharif a affirmé que cinq sites civils avaient été touchés, qualifiant les frappes de “lâches”. La diplomatie pakistanaise a condamné ce qu’elle considère comme une “violation flagrante de la souveraineté nationale”, mettant en cause l’utilisation de missiles à longue portée tirés depuis l’espace aérien indien.
L’appel à la retenue des Nations unies
Face à cette escalade alarmante, l’ONU a réagi par l’intermédiaire de son porte-parole, qui a exprimé la profonde inquiétude du secrétaire général António Guterres, appelant les deux parties à faire preuve de la plus grande retenue militaire et à éviter toute déstabilisation supplémentaire dans la région.
Alors que les tensions indo-pakistanaises atteignent un nouveau seuil critique, l’hypothèse d’un affrontement militaire direct à grande échelle n’est plus à exclure. Dans un contexte mondial déjà instable, cette crise bilatérale pourrait rapidement devenir un facteur de déstabilisation régionale, notamment en Asie du Sud, où deux puissances nucléaires se retrouvent une fois de plus à la limite du point de rupture.
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