La Tunisie compte aujourd’hui 60 centres de thalassothérapie et 390 spas, dont 84% sont implantés dans des hôtels, selon l’Office National du Thermalisme et de l’Hydrothérapie (ONTH).
Le tourisme représente 7% du produit intérieur brut du pays et fournit près d’un demi-million d’emplois, selon les chiffres officiels. Le secteur a connu une décennie de revers en raison des attaques terroristes, puis de la pandémie de Covid-19 mais la situation s’est redressée, puisque le nombre de visiteurs étrangers a dépassé les 10 millions en 2024, un record pour le pays de 12 millions d’habitants.
Selon Chahnaz Ayari, la directrice générale de l’ONTH, la thalassothérapie à elle seule attire environ 1,2 million de visiteurs étrangers par an, dont 70 % viennent d’Europe, dont 40 % de France alors que la filière génère environ 63 millions d’euros par an, ajoute-t-elle.
D’après The Straits Times, un journal anglophone de référence en Extrême-Orient, la Tunisie est devenue la deuxième destination mondiale pour les soins à base d’eau de mer connus sous le nom de thalassothérapie et ce, à la faveur de son littoral méditerranéen, ses sources thermales naturelles, son climat clément et son prix abordable. Désormais, l’objectif du pays est de dépasser la France pour s’emparer de la première place.
La thalassothérapie est un « héritage ancestral » pour les Tunisiens, « puisque le thermalisme existe en Tunisie depuis l’Antiquité, à l’époque des Carthaginois et des Romains », précise Shahnez Guizani.
Plusieurs destinations de thalassothérapie sont populaires dans le pays et comprennent en l’occurrence Korbous, Sousse, Hammamet, Monastir et Djerba. La ville de Korbous a été nommée capitale méditerranéenne de la thalassothérapie en 2014 par la Fédération mondiale d’hydrothérapie et de climatothérapie.
Malgré le fait qu’il réponde aux normes internationales, le secteur reste sous-estimé en Tunisie du fait surtout du manque de communication et de promotion.
Les experts estiment qu’il faut investir davantage dans les infrastructures, notamment dans l’amélioration des routes et des services aériens, car les vols low cost sont rares.
Mais des projets sont déjà en cours pour développer des stations thermales respectueuses de l’environnement dans des régions comme Beni M’tir, le village montagneux célèbre du nord-ouest, et près du lac Ichkeul au sud de Bizerte.
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